Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Iran. L’exécution publique de Majidreza Rahnavard dévoile les meurtres commis par vengeance par l’État

En réaction à l’exécution publique en Iran le 12 décembre 2022 de Majidreza Rahnavard, jeune homme condamné à mort à l’issue d’un simulacre de procès inique, en lien avec le mouvement de contestation nationale, Diana Eltahawy, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International, a déclaré :

« L’exécution publique de Majidreza Rahnavard révèle au grand jour le vrai visage du système judiciaire iranien : un outil de répression qui envoie des individus à la potence pour distiller la peur et se venger des manifestant·e·s qui osent se mobiliser contre le statu quo. L’exécution arbitraire de Majidreza Rahnavard moins de deux semaines après son unique audience devant le tribunal met à nu l’ampleur de l’offensive des autorités iraniennes contre le droit à la vie et montre qu’elles ne cherchent même plus à maintenir l’illusion de procédures judiciaires dignes de ce nom.

« Amnesty International engage la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires afin de faire pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles mettent fin aux exécutions et annulent les condamnations à mort.

« Elle demande à tous les États d’exercer leur compétence universelle afin d’engager des poursuites contre tous les responsables sur lesquels pèsent des charges suffisantes concernant des crimes de droit international et d’autres graves violations des droits humains. »

Complément d’information

Le procès inique de Majidreza Rahnavard a consisté en une seule audience devant un tribunal révolutionnaire à Meched, dans la province du Khorassan-e Razavi, le 29 novembre. Il avait à répondre de l’accusation d’« inimitié à l’égard de Dieu » (mohareb).

Majidreza Rahnavard était accusé d’avoir poignardé mortellement deux agents des bassidjis (miliciens volontaires) à Meched le 17 novembre. Avant son procès, les médias officiels ont diffusé des vidéos dans lesquelles il livrait des « aveux » forcés. Il y apparaît avec le bras gauche lourdement bandé, ce qui fait fortement craindre qu’il n’ait été torturé.

Amnesty International a identifié 20 personnes qui risquent d’être exécutées en lien avec les manifestations. Il s’agit de :

  • 11 personnes condamnées à mort : Sahand Nourmohammad-Zadeh, Mahan Sadrat (Sedarat) Madani, Manouchehr Mehman Navaz, Mohammad Boroughani, Mohammad Ghobadlou, Saman Seydi (Yasin), Hamid Ghare Hasanlou, Mohammad Mehdi Karami, Sayed Mohammad Hosseini, Hossein Mohammadi et une personne non identifiée de la province d’Alborz.
  • Trois personnes jugées pour des crimes passibles de la peine capitale et qui risquent d’être condamnées à mort ou le sont déjà, sans qu’aucune information ne soit disponible quant à leur statut :  Saeed Shirazi, Abolfazl Mehri Hossein Hajilou et Mohsen Rezazadeh Gharegholou.
  • Six personnes qui attendent d’être jugées ou dont le procès est en cours pour des accusations passibles de la peine de mort : Akbar Ghafari, Toomaj Salehi, Ebarhim Rigi, Amir Nasr Azadani, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi.

’exécution publique de Majidreza Rahnavard révèle au grand jour le vrai visage du système judiciaire iranien : un outil de répression qui envoie des individus à la potence pour distiller la peur

Diana Eltahawy, Amnesty International

Des milliers de personnes sont arrêtées et inculpées, ce qui fait craindre que bien d’autres Iraniennes et Iraniens n’encourent la peine de mort en marge des manifestations.

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature ou les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. La peine de mort est une violation du droit à la vie et le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

The post Iran. L’exécution publique de Majidreza Rahnavard dévoile les meurtres commis par vengeance par l’État appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Iran. Une campagne vise à faire appliquer les lois sur le port obligatoire du voile, par le biais de la surveillance généralisée et de saisies massives de voitures

Publié le : 06.03.24

Les autorités iraniennes mènent une campagne d’envergure pour faire appliquer les lois répressives relatives au port obligatoire du voile, en mettant en place une surveillance généralisée des femmes et...

Iran. Avec les exécutions d’un manifestant présentant un handicap mental et d’un Kurde victime de torture, les autorités font preuve de toujours plus de cruauté

Publié le : 24.01.24

L’exécution par les autorités iraniennes de deux hommes, à l’issue de procès d’une iniquité flagrante, marque une descente effrayante dans de nouveaux abysses de cruauté, a déclaré Amnesty International...

Iran. L’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement, risque d’être exécuté à titre de représailles

Publié le : 22.12.23

En réaction aux derniers événements inquiétants indiquant que l’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement en Iran depuis avril 2016, risque d’être exécuté de manière imminente...

Iran. Les forces de sécurité ont eu recours au viol et à d’autres formes de violences sexuelles pour écraser le soulèvement « Femme. Vie. Liberté. » en toute impunité

Publié le : 06.12.23

Les forces de sécurité iraniennes ont recouru au viol et à d’autres formes de violences sexuelles constituant des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements, afin d’intimider et de punir...

Iran. Nouvelle vague d’attaques violentes contre des manifestant·e·s et fidèles baloutches

Publié le : 26.10.23

La répression incessante des autorités iraniennes contre les rassemblements hebdomadaires pacifiques de milliers de manifestant·e·s et fidèles de la minorité baloutche opprimée en Iran à Zahedan, dans...