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Irak. Le nouveau gouvernement doit placer les droits humains au cœur de sa politique

Le gouvernement irakien récemment formé doit veiller à ce que les droits humains soient au cœur de son programme et doit couper court à des décennies d’impunité, écrit Amnesty International dans une lettre ouverte.

S’adressant au nouveau Premier ministre Mustafa al Kadhim, le gouvernement ayant prêté serment le 7 mai, Amnesty International met en lumière ses inquiétudes persistantes concernant l’absence d’obligation de rendre des comptes pour la réaction violente des autorités lors des manifestations de 2019 et début 2020, les suites du conflit contre le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI), et le COVID-19 et les violences domestiques.

« Ce nouveau gouvernement a l’occasion de faire de la promotion et de la protection des droits humains en Irak une priorité après des années de violations effarantes, a déclaré Razaw Salihy, chercheuse sur l’Irak à Amnesty International.

« Le peuple irakien a payé un trop lourd tribut à des années d’impunité et aux promesses des autorités jusqu’à présent restées vides de sens. Nous nous réjouissons que le gouvernement se soit engagé d’une part à amener les responsables des homicides de manifestants à rendre des comptes et d’autre part à répondre en priorité aux besoins des personnes déplacées à l’intérieur du pays.

« Il doit désormais traduire ces promesses en actes immédiats et pertinents, et notamment se pencher sur les doléances socioéconomiques de longue date des Irakiens. »

COVID-19 et violences domestiques

En réaction à la pandémie de COVID-19, l’Irak a instauré un confinement partiel qui a donné lieu à une augmentation des cas de violence domestique.

La lettre poursuit ainsi : « L’augmentation des violences domestiques signalées par les médias et les organisations de la société civile, qui se terminent parfois par la mort des femmes et dans un cas par de graves blessures infligées à une fillette, exige une action immédiate du gouvernement pour que les femmes et les filles puissent avoir accès à des services essentiels et bénéficier d’une protection. »

Réponse aux manifestations

Les autorités ont réagi avec violence aux manifestations qui ont secoué l’Irak fin 2019 et début 2020. Le bilan fait état de centaines d’homicides illégaux et de milliers de blessés.

D’après les recherches menées par Amnesty International, les forces de sécurité, dont des membres des Unités de mobilisation populaire et des hommes armés non identifiés, ont réagi face aux manifestants majoritairement pacifiques en faisant usage de balles réelles, de fusils de chasse, de tirs à balles réelles assimilables à des tirs de snipers, de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Le gouvernement doit maîtriser de toute urgence les forces de sécurité et mener des investigations approfondies et indépendantes sur les homicides. La lettre d’Amnesty International ajute : « Les autorités ont eu des mois pour changer de cap et renoncer à la répression violente. Elles doivent rassurer les manifestants sur le fait qu’ils sont en droit d’attendre des forces de sécurité qu’elles les protègent et non qu’elles les tuent et les mutilent de manière arbitraire, et faire valoir que le gouvernement va prendre en compte leurs revendications, s’agissant notamment du respect de leurs droits socioéconomiques. »

Suites du conflit contre l’État islamique (EI)

La lettre aborde aussi plusieurs questions liées au conflit contre l’EI, notamment la punition collective infligée aux Irakiennes et Irakiens déplacés et perçus comme liés à l’EI, le sort des milliers d’hommes et de garçons victimes de disparitions forcées aux mains des forces de sécurité durant le conflit, l’impunité pour les atteintes aux droits humains perpétrées par toutes les parties au conflit et les crimes commis contre des minorités ethniques et religieuses dans le nord de l’Irak.

Pour consulter la lettre ouverte dans son intégralité (en anglais), veuillez cliquer ici.

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