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Coupe du monde de rugby : dernier sursis avant l'avènement d’une société sous vidéosurveillance algorithmique ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

Jeudi 7 septembre 2023

Derrière les images de liesse et de fête, le lancement de la Coupe du monde de rugby, ce vendredi 8 septembre, pourrait être également celui du lancement du dernier événement d’envergure sans la vidéosurveillance algorithmique en France, telle qu’instituée en mai dernier par la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Amnesty International France (AIF) dénonce ce système de surveillance automatisée, à la fois intrusif et potentiellement discriminatoire, qui est une nouvelle étape vers le développement d’une surveillance de masse en France. À l’occasion du coup d’envoi de ce grand événement sportif, des militants de l’ONG se mobiliseront pour sensibiliser le public aux menaces que les technologies de surveillance font peser sur nos libertés fondamentales.  

Avec la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques 2024, la vidéosurveillance algorithmique (VSA), qui automatise les images issues de caméras de surveillance, pourra être utilisée en France lors de grands événements, dont notamment les rassemblements sportifs. Les personnes assistant aux épreuves sportives, marchant aux abords des enceintes sportives ou s'y rendant en transport en commun seront observées et leurs comportements évalués par des algorithmes entrainés à détecter des comportements “jugés” suspects.

« Les grands événements sportifs deviennent l’occasion pour les autorités françaises de renforcer un appareil sécuritaire de plus en plus tourné vers les technologies de surveillance. Une tendance dangereuse qui représente une menace pour nos droits à la vie privé, à la liberté d’expression et à l’égalité », déclare Katia Roux, chargée de plaidoyer Technologies et droits humains à AIF.

La France ne doit pas devenir la championne européenne de la vidéosurveillance

Pour les autorités françaises, l’ampleur de tels événements suffit à justifier la nécessité de recourir à des technologies qui permettent une surveillance de masse. Le discours sécuritaire et le niveau d’acceptabilité du public quant à l’utilisation de ces systèmes augmentent en parallèle, sans que jamais ne soit apportée la preuve de leur l’efficacité pour lutter contre la criminalité ou prévenir le terrorisme. Les yeux rivés sur le terrain, le public des grands événements sportifs et les personnes se trouvant simplement à proximité des lieux de compétition seront bientôt soumis à une surveillance intrusive qui pourrait rapidement devenir la norme. 

« À quels droits et libertés devrons-nous encore renoncer ? L’adoption en procédure accélérée de la loi Jeux olympiques et paralympiques 2024 n’a pas permis la tenue d’un véritable débat public sur ces questions, pourtant fondamentales. Elle a en revanche fait de la France le premier État membre de l’Union européenne à légaliser, à titre expérimental, la vidéosurveillance algorithmique », poursuit Katia Roux.

Le 8 septembre prochain, une équipe d’AIF sera aux abords du stade où se déroulera le match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande, pour sensibiliser le public aux enjeux de la VSA et l’inviter à signer une pétition appelant la France à ne pas devenir la championne de la surveillance de masse au sein de l’Union européenne.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

L’action de mobilisation, « La France ne doit pas devenir la championne de la surveillance de masse »,ng> sera lancée à l’occasion de la Coupe du monde de rugby et accessible en ligne ce vendredi sur ce lien : https://www.amnesty.fr/petitions/la-france-ne-doit-pas-devenir-la-championne-de-la-surveillance

Elle adresse ces principales demandes aux autorités françaises :

Mettre fin au dispositif de vidéosurveillance algorithmique prévu dans la loi JO 2024;  

Interdire le recours aux technologies de reconnaissance et de catégorisation biométriques;   

Se mobiliser au sein de l’Union européenne en faveur d’un règlement sur l’intelligence artificielle qui protège véritablement les droits humains et interdit les technologies permettant la surveillance de masse et la surveillance discriminatoire ciblée;  

Soutenant au niveau mondial l’appel à l’interdiction de l’utilisation, du développement, de la production, de la vente et de l’exportation des systèmes de reconnaissance faciale à des fins d’identification tant par les organismes d’État que par les acteurs du secteur privé.

Le document explicatif sur les risques que la vidéosurveillance algorithmique fait peser sur nos droits et libertés sera distribué par les équipes militantes d'AIF aux abords des stades lors des matchs de la Coupe du monde de rugby.

Amnesty International France •Service presse • vtardivel@amnesty.fr •  01 53 38 65 41 / 06 37 15 48 47

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