Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Chine. Un avocat spécialisé dans les droits humains risque d’être torturé après avoir été renvoyé du Laos

En réaction à la confirmation de la détention de l’avocat chinois spécialisé dans la défense des droits humains Lu Siwei, arrêté au Laos en juillet, Sarah Brooks, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour la Chine, a déclaré :

« La confirmation de la détention de Lu Siwei en Chine est une issue déchirante pour sa famille, qu’il avait tenté de rejoindre aux États-Unis. Aujourd’hui, au lieu d’être avec sa femme et sa fillette, il est exposé à un grave risque de torture et de mauvais traitement.

« Après avoir quitté la Chine, Lu Siwei a été arrêté au Laos et le gouvernement laotien l’a semble-t-il rapatrié de force, en violation flagrante de ses obligations découlant du droit international. Cette issue redoutée depuis longtemps aggrave le manque total de transparence dont font preuve les autorités laotiennes dans cette affaire.

« Les informations faisant état de la réapparition de Lu Siwei dans un centre de détention en Chine illustrent la détermination du gouvernement chinois à poursuivre ses détracteurs même au-delà des frontières du pays, et sa capacité à le faire, particulièrement dans des pays qui sont sensibles aux pressions et à l’influence de Pékin.

« Lu Siwei est pris pour cible uniquement en raison de son travail légitime de défense des droits humains et doit être libéré. Dans l’attente de sa libération, les autorités chinoises doivent veiller à ce qu’il puisse immédiatement consulter l’avocat de son choix et communiquer avec sa famille. »

Complément d’information

La famille de Lu Siwei a confirmé à Amnesty International qu’elle a été informée par les autorités chinoises qu’il était détenu au centre de Xindu dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine.

Selon l’épouse de Lu Siwei, Zhang Chunxiao, il a été arrêté par la police du Laos le 28 juillet alors qu’il montait à bord d’un train pour la Thaïlande. Il a été accusé de voyager avec des documents falsifiés. Il prévoyait de poursuivre jusqu’aux États-Unis pour rejoindre sa famille. Au Laos, il n’a pas été autorisé à voir un avocat ni les membres de sa famille.

Amnesty International et d’autres avaient prié les autorités laotiennes de faire en sorte que Lu Siwei puisse communiquer avec les autorités compétentes de l’ONU et l’avocat de son choix, et de respecter leur obligation découlant de la Convention de l’ONU contre la torture de ne pas le renvoyer en Chine.

Lu Siwei est un défenseur des droits humains devenu célèbre pour son rôle d’avocat de la défense de l’un des 12 citoyen·ne·s de Hong Kong arrêtés en 2020 après avoir fui Hong Kong sur un bateau et avoir été interceptés par les garde-côtes chinois. En réaction, les autorités judiciaires provinciales ont suspendu sa licence d’avocat.

Avant de plaider dans le cadre de cette affaire très médiatisée, Lu Siwei était surtout connu pour son travail de soutien aux défenseur·e·s des droits humains, notamment dans l’affaire des commémorations de Tiananmen dans la ville de Chengdu, mais aussi dans celles de l’avocat défenseur des droits humains Yu Wensheng, du célèbre poète Wang Zang et d’autres membres de la profession juridique ciblés dans le cadre de la « répression 709 » en 2015.

En vertu du droit international général et en tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le gouvernement du Laos est tenu de ne pas renvoyer des personnes dans un pays où elles risqueraient d’être soumises à la torture ou à d’autres violations graves des droits humains.

Les gouvernements du sud-est asiatique sont fréquemment soumis à des pressions pour renvoyer de force des personnes vulnérables en Chine, où elles sont confrontées à la détention arbitraire, à des procès iniques, à la torture, à des disparitions forcées et à d’autres mauvais traitements. Gui Minhai, libraire, a « disparu » en Thaïlande en 2015 pour refaire surface en Chine sans son passeport. En août 2022, des militant·e·s et des médias ont signalé la disparition du militant chinois pour la démocratie Dong Guangping au Viêt-Nam ; il a été placé en détention en Chine. Et en août 2023, on a appris que le militant Yang Zewei, basé au Laos, était détenu dans un centre en Chine après avoir été arrêté à Vientiane, la capitale du Laos.

The post Chine. Un avocat spécialisé dans les droits humains risque d’être torturé après avoir été renvoyé du Laos appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Chine. Le procès de la militante Li Qiaochu est une tentative à peine voilée de réduire au silence les défenseur·e·s des droits humains.

Publié le : 19.12.23

Alors que Li Qiaochu, militante chinoise défendant les droits des travailleurs et travailleuses ainsi que les droits des femmes, doit être jugée mardi 19 décembre pour « incitation à la subversion de l’État...

Chine. Une défenseure des droits humains privée de liberté depuis six ans vient seulement d’être condamnée

Publié le : 25.10.23

Réagissant aux informations indiquant que l’avocate spécialisée dans la défense des droits humains Li Yuhan a été condamnée à six ans et demi d’emprisonnement pour « avoir cherché à provoquer des conflits...

Chine. La militante de #MeToo et le défenseur des droits du travail jugés sur la base d’accusations « sans fondement » doivent être libérés

Publié le : 21.09.23

Deux militant·e·s chinois dont le procès s’ouvre vendredi 22 septembre 2023 encourent de longues peines de prison simplement parce que les autorités de Pékin ont peur de leur militantisme pacifique, a...

Chine. L’anniversaire du rapport accablant de l’ONU sur le Xinjiang doit alerter et inciter à agir

Publié le : 31.08.23

Le premier anniversaire de la publication d’un rapport accablant des Nations unies sur la région autonome ouïghoure du Xinjiang rappelle avec force la nécessité d’amener la Chine à rendre des comptes pour...

Chine. Un avocat qui a dénoncé des actes de torture condamné à une peine « scandaleuse » de prison

Publié le : 08.06.23

En réaction à la condamnation de l’avocat chinois défenseur des droits humains Chang Weiping à trois ans et demi de prison pour « subversion de l’État » le 8 juin 2023 au centre de détention du canton...