Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Cambodge. L’élection se déroule sous la menace d’une crise des droits humains

La situation des droits humains au Cambodge s’est fortement détériorée depuis la dernière élection nationale en 2018, a déclaré le 21 juillet 2023 Montse Ferrer, directrice régionale adjointe par intérim pour la recherche à Amnesty International, à la veille du scrutin prévu dimanche 23 juillet, qui devrait être dominé par le Parti du peuple cambodgien, le parti au pouvoir, puisque les autorités ont empêché le seul groupe d’opposition viable de participer.

« Les autorités cambodgiennes ont passé les cinq dernières années à démolir les derniers fragments des droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. La répression contre les droits fondamentaux dans le pays s’intensifie. Nombreux sont ceux qui se sentent obligés de participer à cette élection alors que le parti de leur choix ne se présente pas.

« Sous la direction du Premier ministre Hun Sen, les autorités ont fermé des médias indépendants ou exercé de fortes pressions sur eux, ont harcelé, intimidé, frappé et incarcéré des opposant·e·s politiques dans le cadre de procès collectifs, et restreint les droits des candidat·e·s de former des partis politiques et de contester les résultats du vote. Des militant·e·s de partis d’opposition ont été agressés dans les rues à coups de matraques métalliques à plusieurs reprises, un militant a même été poignardé à mort en public en 2021, ce que beaucoup ont qualifié d’attaque ciblée.

« Hun Sen a lancé des appels à la violence, comme on a pu le voir dans une vidéo diffusée en direct depuis son compte Facebook officiel en janvier, entraînant des attaques contre des  opposant·e·s politiques, ce qui a incité le Conseil de surveillance de Meta à ordonner la suppression de la vidéo et à recommander la suspension immédiate du compte officiel du Premier ministre pour une durée de six mois.

« La répression des droits humains s’est considérablement durcie au cours des années qui ont suivi les dernières élections nationales. La pandémie de COVID-19 a servi de prétexte pour étouffer davantage les droits humains, y compris le droit à la liberté d’expression, et des journalistes, des défenseur·e·s des droits humains et des détracteurs du gouvernement ont été pris pour cibles en raison de leurs opinions divergentes.

« La tentative de former et d’enregistrer le nouveau parti d’opposition, le Parti de la bougie, a été étouffée dans l’œuf par une décision vraisemblablement politique interdisant son enregistrement. Plusieurs membres du Parti de la bougie ont été arbitrairement détenus et certains ont été condamnés à plusieurs années de prison pour de fausses accusations. À l’approche des élections, de nouvelles réglementations sont entrées en vigueur dans le but de sanctionner ceux qui appelaient au boycott des urnes, bafouant ainsi davantage le droit à la liberté d’expression.

« Les autorités cambodgiennes doivent abandonner toutes les accusations forgées de toutes pièces, à caractère politique, portées contre les membres du Parti de la bougie, Kem Sokha, ancien président du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), aujourd’hui dissout, la syndicaliste Chhim Sithar et ses collègues, et contre toutes les personnes emprisonnées uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. Elles doivent cesser d’instrumentaliser le système judiciaire pour réprimer la dissidence pacifique et mettre fin à la répression qui vise les médias et les journalistes indépendants. »

Complément d’information

Ce dimanche 23 juillet, le Cambodge organise sa septième élection générale depuis un vote administré par les Nations Unies en 1993. Le Parti du peuple cambodgien devrait largement remporter tous les sièges, comme ce fut le cas en 2018 lors d’un vote considéré comme inique par les observateurs électoraux. Tous les travaux d’Amnesty International sur le Cambodge – recherches, communiqués de presse et autres documents spécifiques à ce pays – sont disponibles sur notre site Web.

Amnesty International est un mouvement mondial de défense des droits humains, indépendant de tout gouvernement, de toute idéologie politique ou de tout intérêt économique. Le fait que l’organisation dénonce les violations des droits humains commises à l’encontre de candidat·e·s, de membres ou de sympathisant·e·s d’un parti politique ou de personnes qui défendent une position politique en particulier n’implique pas qu’elle soutient ce parti ou le groupe auquel appartient un candidat·e.

The post Cambodge. L’élection se déroule sous la menace d’une crise des droits humains appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Cambodge. Les autorités doivent annuler la condamnation pour trahison d’un dirigeant de l’opposition, qui est sans fondement

Publié le : 29.01.24

À l’approche du procès en appel, mardi 30 janvier, de Kem Sokha, dirigeant de l’opposition cambodgienne déclaré coupable de trahison et condamné à 27 ans d’emprisonnement, Montse Ferrer, directrice régionale...

Cambodge. Les expulsions massives à Angkor, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, bafouent le droit international

Publié le : 14.11.23

Les expulsions massives qui touchent des milliers de familles sur le site d’Angkor, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont contraires au droit international relatif aux droits humains, écrit Amnesty...

Cambodge. Le Comité du patrimoine mondial ne doit pas fermer les yeux sur les « expulsions forcées massives » autour d’Angkor Wat

Publié le : 10.09.23

Le Comité du patrimoine mondial doit aborder la situation préoccupante des expulsions forcées aux abords du site classé d’Angkor lors des réunions qui auront lieu ce mois-ci, a déclaré Amnesty International...

Cambodge. Il faut mettre fin aux « expulsions forcées de masse » sur le site du patrimoine mondial d’Angkor Wat

Publié le : 31.03.23

Le déplacement par le gouvernement cambodgien de quelque 10 000 familles du complexe des temples d’Angkor Wat s’apparente à des expulsions forcées de masse, a déclaré Amnesty International le 31 mars 2023,...

Cambodge. Le leader de l’opposition Kem Sokha condamné à 27 ans de prison pour une fausse accusation de trahison

Publié le : 03.03.23

En réaction aux informations selon lesquelles le tribunal municipal de Phnom Penh a condamné Kem Sokha, figure de l’opposition, à 27 ans d’emprisonnement, et a suspendu pour une durée indéterminée ses...