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Amériques. La région ne doit pas laisser passer l’occasion de jouer un rôle moteur dans la protection de l’environnement

Le délai imparti pour la signature par les pays concernés de l’Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes (Accord d’Escazú) prend fin aujourd’hui 26 septembre. Pour que ce traité puisse entrer en vigueur, il est nécessaire qu’au moins 11 pays le ratifient, et il faut donc qu’un pays supplémentaire rejoigne les dix autres qui l’ont déjà ratifié.

« Cet accord est né de la nécessité de remédier sans plus tarder à la situation d’urgence climatique. Quand le traité a été ouvert à la signature, il y a exactement deux ans, on a alors espéré que l’Amérique latine et les Caraïbes allaient entrer dans l’histoire avec une norme innovante pouvant contribuer à la protection de l’environnement et de celles et ceux qui le défendent. Les pays de la région ne doivent pas laisser passer cette occasion majeure », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

Nous nous félicitons du fait que 23 pays, qui représentent plus des deux tiers du total, ont signé cet accord, et que dix États ont répondu à l’urgence de la crise de l’environnement en le ratifiant. Des pays comme le Costa Rica ou Sainte-Lucie sont sur le point de les rejoindre – cela repose entre les mains du pouvoir législatif – et d’apporter la dernière ratification qui permettra de mettre en place les politiques nécessaires pour la protection de l’environnement dans la région et à l’échelle de la planète.

« Alors que l’entrée en vigueur de l’Accord d’Escazú pourrait représenter une avancée majeure quant à la politique des États de la région face à l’urgence climatique et à la crise de la violence contre les personnes qui défendent l’environnement, le manque d’empressement de certains États à le ratifier démontre le désintérêt de plusieurs pays de la région pour l’élaboration d’une politique de l’environnement plus participative, accessible et juste. »

Des organisations de la société civile partout en Amérique latine et dans les Caraïbes ont formé des coalitions et travaillent conjointement, dans un effort de coordination quasi inédit et avec une forte participation de la jeunesse, pour exhorter les États de la région à signer et ratifier cet Accord.

L’Accord d’Escazú est le premier traité régional d’Amérique latine et des Caraïbes relatif à l’environnement. Il vise à mettre en place de nouvelles normes en matière de protection de l’environnement et des droits humains pour garantir l’accès à l’information, la participation citoyenne et l’accès à la justice en matière d’environnement dans la région. De plus, il s’agit du premier traité international incluant des mesures spécifiques pour la protection des personnes qui défendent les droits en matière d’environnement.

« L’importance de ce type de norme pour la région est indiscutable. La Colombie, le Brésil, le Guatemala, le Honduras et le Mexique figurent parmi les pays les plus dangereux au monde pour les défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement. Si les discussions ont avancé au sujet de cet accord en Colombie et au Mexique, au Brésil, au Guatemala et au Honduras le retard est tel qu’il semble plutôt indiquer un manque de volonté politique, a déclaré Erika Guevara Rosas.

« Amnesty International réitère l’importance de la mise en œuvre de normes internationales visant à renforcer la protection de l’environnement et des personnes qui le défendent. Nous demandons aux États de la région de jouer un rôle moteur dans l’élaboration d’une politique relative à l’environnement qui soit davantage participative, accessible et juste dans les Amériques, en devenant partie dans les plus brefs délais à l’Accord d’Escazú. »

Des représentants des Nations unies ont signalé que la pandémie de COVID-19 doit être considérée comme un signal qui nous incite à repenser notre relation avec l’environnement. Cette crise ne doit donc pas servir d’excuse, mais être perçue comme un encouragement à aller de l’avant en ce qui concerne la protection de notre planète.

Complément d’information

Sur les 23 pays qui ont signé cet accord, dix seulement l’ont ratifié : Antigua-et-Barbuda, l’Argentine, la Bolivie, l’Équateur, le Guyana, le Nicaragua, le Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines et l’Uruguay.

Douze autres pays ont signé cet accord, mais ne l’ont pas ratifié : le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, la Grenade, le Guatemala, Haïti, la Jamaïque, le Mexique, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine et Sainte-Lucie.

Les pays qui ne l’ont ni signé ni ratifié sont le Chili, le Salvador, Cuba, le Honduras, les Bahamas, la Barbade, la Dominique, le Surinam, Trinité-et-Tobago et le Venezuela.

L’organisation internationale Global Witness indique dans son dernier rapport, intitulé Defending tomorrow, que la Colombie, le Brésil, le Mexique, le Honduras et le Guatemala se situent aux premier, troisième, quatrième, cinquième et sixième rangs respectivement des pays où ont été assassinés le plus grand nombre de défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement en 2019.

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