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Groupe de jeunes défenseurs des droits humains en Iran
Groupe de jeunes défenseurs des droits humains, Iran
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Pourquoi maintenant ?
Le 24 janvier, Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi ont été transférées de la prison d’Evin, à Téhéran, à celle de Shahr-e Rey, à Varamin, près de Téhéran, où des femmes condamnées pour des infractions avec violence sont détenues dans des conditions inhumaines. Le 3 février, Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur transfèrement. Atena Daemi a mis fin à la sienne le 15 février, mais pas Golrokh Ebrahimi Iraee, dont l’état de santé se dégrade sérieusement et qui ne reçoit peut-être pas les soins appropriés. Atena Daemi a déclaré que Golrokh Ebrahimi Iraee et elle n’étaient pas en sécurité en prison et souhaite faire savoir publiquement qu’elles n’ont aucune intention de se suicider, faisant peut-être allusion à la vague de décès dans les prisons iraniennes depuis janvier 2018. Pour information, le Nouvel An iranien (le 21 mars) et l’anniversaire d’Atena Daemi (le 26 mars).
Résumé du cas :
Depuis 2013, les autorités iraniennes ont intensifié leur répression contre les défenseures et défenseurs des droits humains en Iran. Parmi les personnes visées, une nouvelle génération de jeunes militants et militantes, pour la plupart nés après la révolution de 1979, bravent la violente répression. Atena Daemi, Omid Alishenas et les époux Arash Sadeghi et Golrokh Ebrahimi Iraee, qui sont tous amis, font partie de cette génération de jeunes militants. Tous quatre ont été pris pour cible uniquement pour avoir mené des activités pacifiques de défense des droits humains, notamment pour avoir participé au mouvement émergent contre la peine de mort en Iran, dont de nombreux militants ont été accusés de « menace à la sécurité nationale » ou d’« offense à l’islam » par les autorités. Atena Daemi, Arash Sadeghi et Golrokh Ebrahimi Iraee ont tous trois été détenus à la prison d’Evin, à Téhéran, et sont des prisonniers d’opinion. Omid Alishenas était incarcéré à la prison d’Evin jusqu’à sa libération conditionnelle le 15 juillet 2017, et pourrait être renvoyé en prison pour y purger le reste de sa peine.
Les autorités iraniennes intensifient la répression contre les défenseures et défenseurs les droits humains, qui travaillent déjà sous une véritable chape de plomb. Depuis 2013, des dizaines de défenseurs des droits humains ont été placés en détention sur la base d’accusations de menace à la sécurité nationale forgées de toutes pièces et liées uniquement à leurs activités pacifiques en faveur des droits humains. Beaucoup d’autres ont fait l’objet de mesures de surveillance, d’interrogatoires et de poursuites interminables visant à les réduire au silence.
Parmi les femmes et les hommes défenseurs des droits humains pris pour cible figurent notamment des militantes et militants contre la peine de mort, en faveur des droits des femmes et des droits des minorités, des syndicalistes, des avocats et avocates spécialistes des droits humains et des personnes cherchant à obtenir vérité, justice et réparation pour les exécutions extrajudiciaires qui se sont produites dans les années 1980 et pour les familles des victimes.
Message d'appel
Excellence,
Atena Daemi, Omid Alishenas et les époux Arash Sadeghi et Golrokh Ebrahimi Iraee, tous amis, ont été pris pour cible pour avoir participé au mouvement émergent contre la peine de mort, dont de nombreux militants ont été accusés de « menace à la sécurité nationale » ou d’« offense à l’islam. Ils ont été détenus à la prison d’Evin, à Téhéran, et sont des prisonniers d’opinion. Omid Alishenas bénéficié d’une libération conditionnelle le 15 juillet 2017, mais peut être renvoyé en prison pour y purger le reste de sa peine. Le 24 janvier, Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi ont été transférées de la prison d’Evin à celle de Shahr-e Rey, à Varamin, près de Téhéran. Le 3 février, Golrokh et Atena ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur transfèrement. Atena Daemi a mis fin à la sienne le 15 février, mais pas Golrokh Ebrahimi Iraee, dont l’état de santé s’est dégradé. Atena Daemi a déclaré que Golrokh Ebrahimi Iraee et elle n’étaient pas en sécurité en prison et ont fait savoir publiquement n’avoir aucune intention de se suicider, faisant peut-être allusion à la vague de décès dans les prisons iraniennes depuis janvier 2018.
En tant que membre/sympathisant(e) d’Amnesty International, je vous demande de libérer immédiatement et sans condition Atena Daemi, Arash Sadeghi et Golrokh Ebrahimi Iraee, détenus uniquement pour avoir exercé sans violence leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, notamment par leur travail en faveur des droits humains. Je vous demande d’annuler leurs condamnations et leurs peines ; de faire en sorte que la condamnation et la peine d’Omid Alishenas soient annulées et que sa libération soit rendue inconditionnelle ; de garantir à Atena Daemi, Golrokh Ebrahimi Iraee et Arash Sadeghi l’accès aux soins de santé nécessaires en dehors de la prison et de les protéger des mauvais traitements, et enfin de diligenter une enquête indépendante, impartiale et approfondie sur les actes de torture qu’Atena Daemi et Arash Sadeghi auraient subis et de traduire les responsables présumés en justice, dans le cadre de procédures respectant les normes internationales d’équité.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Excellence, l’expression de ma haute considération.
Responsable du pouvoir judiciaire
Ayatollah Sadegh Larijani
c/o Public Relations Office Number 4
Deadend of 1 Azizi
Above Pasteur Intersection
Vali Asr Street
Tehran, République islamique d’Iran
Formule d’appel : Your Excellency, / Excellence,
Ministre des Affaires étrangères
Mohammad Javad Zarif
Permanent Mission of the Islamic Republic of Iran to the United Nations in Geneva
Chemin du Petit-Saconnex 28
1209 Genève, Suisse
Courriel : [email protected] ; [email protected]
Twitter : @JZarif
Formule d’appel : Your Excellency, / Excellence,
Secrétaire général du Haut conseil des droits humains
Mohammad Javad Larijani
Office of the Head of the Judiciary
Esfandiar Boulevard,
Intersection of Niyayesh Street
Vali Asr Avenue
Tehran, République islamique d’Iran
Courriel : [email protected]
Envoyez une copie à :
Ambassade d’Iran 4 Avenue d'Iéna, 75116 Paris
E-mail : [email protected]
Messages de solidarité
Amnesty International estime qu’il est risqué d’envoyer des cartes ou des lettres à ces défenseurs des droits humains ou à leur famille en Iran. Nous vous encourageons donc à témoigner votre solidarité en ligne sur Twitter et Instagram. Chacun de ces quatre défenseurs des droits humains possède un compte Twitter et Atena Daemi et Omid Alishenas ont également des comptes Instagram. Vous pouvez vous prendre en photo avec un message de solidarité écrit en anglais, en persan ou dans votre langue et mentionner leur compte à la fois sur Twitter et sur Instagram. Cela permettra également d’attirer l’attention sur leur cas.
Voici leurs comptes Twitter :
Atena Daemi : @AtenaDaemi
Golrokh Ebrahimi Iraee : @golrokhiraee
Omid Alishenas : @omidalishenas
Arash Sadeghi : @arashsadeghi18
Liens vers leurs comptes Instagram :
Atena Daemi : https://www.instagram.com/atenadaemi/?hl=en
Omid Alishenas : https://www.instagram.com/omid_alishenas/?hl=en
Nos pensées vont vers vous et votre famille – Our thoughts are with you and your family – فکر ما با شما و خانواده تان است
Nous pensons à vous – We are thinking of you – به یاد شما هستیم
Je pense à vous – I am thinking of you – به یاد شما هستم
Pour les cartes d’anniversaire :
Joyeux anniversaire – Happy Birthday – تولدتان مبارک
