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URGENCE GAZA

 Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles

A French municipal police officer uses a Taser gun during an exercise on a national security day in Nice, France, October 16, 2019.   REUTERS/Eric Gaillard
Un policier français utilise un taser, Nice 2019 © REUTERS/Eric Gaillard

Un policier français utilise un taser, Nice 2019 © REUTERS/Eric Gaillard

Taser : comment il fonctionne et quels sont les dangers ?

Le Taser, figurant parmi les armes les plus connues, fait partie de la famille des armes à impulsion électrique. Utilisé abusivement, le taser peut avoir des conséquences dramatiques entraînant de graves séquelles voire la mort des personnes victimes. Décryptage sur une arme pourtant présentée comme étant « à létalité réduite. »

Comment ça marche ?  

À distance, le Taser ou pistolet à impulsion électrique projette des aiguillons reliés à l’arme par des câbles fins, qui infligent une décharge électrique à la personne au moment de l’impact. L’impulsion peut être continue ou prolongée, répétée à plusieurs reprises, ou interrompue. La plupart des modèles peuvent aussi produire un arc électrique entre les électrodes et, en mode « contact » (directement sur la personne), administrent des décharges particulièrement douloureuses. 

Quels sont les effets et les risques ?  

L’impact crée une douleur extrême, la décharge génère des effets neuromusculaires tels que la personne ciblée va s’effondrer, privée de contrôle.  Il y a des risques de blessures directes, notamment de lésions provoquées par les aiguillons et la décharge, et des risques indirects, la personne pouvant se blesser dans sa chute. Les impulsions électriques suscitent divers degrés de douleur et de neutralisation et peuvent parfois entrainer la mort, notamment par arrêt cardiaque.  

Les effets vont varier en fonction de la puissance du dispositif, de la condition physique et de la santé de la personne, et de facteurs environnants, comme l’humidité. Les personnes avec des problèmes cardiaques ou les femmes enceintes sont particulièrement à risque. 

Dans quels cas le taser peut-il être utilisé ?

Le Taser ne doit être utilisé que comme une arme à distance et ne devrait pas être conçu comme pouvant se substituer à des techniques d’immobilisation telles que la "prise par le cou" ou "clé d’étranglement”, par ailleurs dangereuse et potentiellement létale.

Le Taser ne peut pas être utilisé comme une arme d’interpellation. Son utilisation doit se limiter aux cas où les forces de l’ordre font face à une menace imminente de mort ou de blessures graves (pouvant mettre leur vie en danger ou celle de quelqu’un d’autre), quand il n’y a pas d’autres solutions moins extrêmes pour maîtriser la situation.

L’utilisation en mode « contact » devrait être interdite car elle provoque une douleur d’une telle intensité qu’elle s’apparente à un acte de torture ou à un traitement cruel, inhumain et dégradant. 

Compte tenu de l’intensité de la douleur qu’ils peuvent infliger,  et de leurs effets potentiellement très dangereux, les tasers ne devraient pas faire partie de l’équipement de base des forces de l’ordre. Ils ne doivent être déployés que parmi des agents spécialisés, ayant reçu une formation rigoureuse y compris sur les graves risques que comportent l’utilisation de cette arme, les précautions à prendre, et les conditions dans lesquelles son usage serait légal, c’est-à-dire répondant aux principes de nécessité et proportionnalité.

Exemples d'utilisation abusive

Notre rapport intitulé « Je n'arrive toujours pas à dormir la nuit » : l'utilisation abusive des équipements à impulsions électriques dans le monde répertorie des exemples concrets, dans 40 pays, d'utilisation abusive d'armes « à impulsion électrique » de la part des forces de police.

Lire notre enquête ici. 👇

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Pour un contrôle des armes à létalité réduite en manifestation !

Au vu de la dangerosité des armes à létalité réduite, nous avons besoin, sans attendre, d’un traité mondial fort et juridiquement contraignant qui régirait leur commerce.