Le dossier 137 est en apparence une affaire de plus pour Stéphanie, enquêtrice à l’IGPN, la police des polices. Une manifestation tendue, un jeune homme blessé par un tir de LBD, des circonstances à éclaircir pour établir une responsabilité. Mais un élément inattendu va troubler Stéphanie, pour qui le dossier 137 devient autre chose qu’un simple numéro.
Pourquoi Amnesty International France soutient ce film ?
Gaz lacrymogène, balles en caoutchouc, matraques… Pourtant qualifiées d’armes à létalité réduite, ces armes blessent, mutilent, tuent. Depuis des années, nous alertons sur l’usage abusif de ces armes par les forces de l’ordre pour réprimer des manifestations pacifiques. Pour avoir simplement exprimé leurs opinions, des milliers de personnes ont subi de graves blessures en manifestation. Des blessures qui ont changé leur vie, parfois causé leur mort.
Sur fond de manifestations des gilets jaunes en France, Dossier 137 illustre les conséquences dévastatrices de l’usage abusif de ces armes sur la vie des victimes. Alors qu’elles sont souvent invisibilisées voire décrédibilisées, ce film leur redonne un visage et une voix en les plaçant au cœur du récit.
Le réalisateur du film Dominik Doll explique ainsi “une des choses qui m’a frappé en lisant les témoignages des personnes blessées lors du mouvement Gilets jaunes, c’est à quel point on ne leur accorde aucune attention. Soit on les criminalise : « Ils étaient violents, ils l’ont bien cherché ». Soit pour ceux dont il est évident qu’ils étaient pacifiques, on les décrédibilise : « Ils n’avaient rien à faire là, ils n’avaient qu’à rester chez eux ».
Dossier 137 revient par ailleurs sur la question primordiale de l’accès des victimes à la justice. Pour le réalisateur, l’absence de considération à leur égard “est une injustice difficile à supporter pour elles. C’est comme si elles n’existaient pas. Aucune d’elles n’a reçu d’excuses officielles, même lorsqu’il était clairement établi que les violences qu’elles avaient subies étaient illégitimes. Tout le film est raconté du point de vue de Stéphanie mais je tenais à ce que le film se conclue par la parole de Guillaume. ».
Parce que les armes à létalité réduite blessent, mutilent, tuent, nous plaidons activement pour qu’un traité mondial réglementant le matériel de maintien de l’ordre soit mis en place. Manifester est un droit fondamental, toute personne doit pouvoir exercer sans peur de représailles.
Grâce aux ressources que nous mettons à votre disposition, vous avez la possibilité d'animer vous-même, sans intervenant·e d'Amnesty, un débat après la projection, de fait nous avons du mal à répondre aux nombreuses demandes d’interventions.
Service mobilisation
Amnesty International France protège vos données et vous tiendra informé(e) des futures campagnes.
Conformément à la loi informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez, en vous adressant au siège d'Amnesty International France, 76 boulevard de la Villette 75940 Paris, d'un droit d'accès, de rectification et d'opposition aux informations vous concernant.