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Éthiopie. Les défenseur·e·s des droits humains détenus pour avoir dénoncé des expulsions forcées doivent être libérés immédiatement

Les autorités éthiopiennes doivent libérer immédiatement et sans condition quatre défenseur·e·s des droits humains détenus uniquement en raison de leur travail qui a consisté à recenser les expulsions forcées à Addis-Abeba et doivent abandonner toutes les accusations portées à leur encontre, a déclaré Amnesty International le 10 janvier 2023.

Daniel Tesfaye, Bizuayehu Wendimu, Bereket Daniel et Nahom Hussien, qui travaillent pour le Conseil éthiopien pour les droits de l’homme (EHRCO), ont été arrêtés le 5 janvier dans le quartier d’Alem Bank à Addis-Abeba alors qu’ils enquêtaient sur des cas d’expulsion forcées. La police les a accusés de ne pas avoir les autorisations requises pour le faire.

Ils effectuaient simplement un travail important qui consiste à recenser les expulsions forcées des habitant·e·s les plus pauvres d’Addis-Abeba.

Tigere Chagutah, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International 

« Ces quatre défenseur·e·s des droits humains n’ont pas commis une seule infraction prévue par la loi. Ils effectuaient simplement un travail important qui consiste à recenser les expulsions forcées des habitant·e·s les plus pauvres d’Addis-Abeba. Ils n’auraient jamais dû être arrêtés au départ et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Nul ne doit être criminalisé pour avoir mené un travail crucial sur les droits humains, a déclaré Tigere Chagutah, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

« En arrêtant ces quatre personnes, les autorités éthiopiennes tentent manifestement de les empêcher de dénoncer la cruauté des expulsions forcées auxquelles l’État procède actuellement à Addis-Abeba et d’en dissuader d’autres de s’engager dans la défense des droits humains. »

Daniel Tesfaye, Bizuayehu Wendimu, Bereket Daniel et Nahom Hussien ont été inculpés le 6 janvier d’avoir effectué un suivi des droits humains sans permission de la police, ce qui n’est pas un délit en vertu du droit éthiopien. La police, qui a également saisi leur véhicule, a déclaré qu’ils s’adressaient à des victimes d’expulsions forcées sans même une lettre d’appui de leur propre association. Ils sont actuellement détenus au poste de Gelan Guda.

En arrêtant ces quatre personnes, les autorités éthiopiennes tentent manifestement de les empêcher de dénoncer la cruauté des expulsions forcées auxquelles l’État procède actuellement à Addis-Abeba.

Tigere Chagutah

Après avoir comparu devant le tribunal le 6 janvier, la police a demandé au tribunal de les maintenir en détention et a refusé leur demande de libération sous caution. Le tribunal a accédé à la requête de la police et a ordonné leur maintien en détention jusqu’au 11 janvier, alors que la police s’est avérée incapable de citer une loi qu’ils auraient enfreinte pour justifier cette décision.

Selon le Conseil éthiopien pour les droits de l’homme (EHRCO), la police a fait savoir à l’organisation qu’elle n’est pas autorisée à mener des investigations sur le respect des droits humains dans la région et que seule l’aide humanitaire est autorisée.

« Les autorités éthiopiennes doivent libérer immédiatement et sans condition ces quatre défenseur·e·s des droits humains et veiller à ce qu’ils ne soient pas la cible de représailles du fait de leur travail. Elles doivent sans délai cesser d’intimider et de harceler les défenseur·e·s des droits humains et veiller à ce qu’ils puissent travailler dans un environnement sain et porteur », a déclaré Tigere Chagutah.

Complément d’information

Le Conseil éthiopien pour les droits de l’homme (EHRCO) a commencé à défendre les droits en Éthiopie il y a 30 ans et poursuit son travail. Amnesty International Allemagne lui a décerné son Prix pour les droits humains en 2022, en reconnaissance de sa défense désintéressée de ces droits.

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