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Myanmar. Nouvel élan pour la justice, les États-Unis qualifient la répression à l’encontre des Rohingyas de génocide

En réaction aux informations selon lesquelles le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’apprête à annoncer que l’armée du Myanmar a commis un génocide et des crimes contre l’humanité lors de sa violente campagne contre la minorité rohingya, Erwin van der Borght, directeur régional par intérim d’Amnesty International, a déclaré : 

« Près de cinq ans après que 740 000 personnes ont été chassées de chez elles sous la menace d’une arme en 2017, les familles et les victimes rohingyas n’ont toujours pas obtenu justice pour les atrocités inimaginables qui leur ont été infligées. Il faut accélérer la dynamique actuelle de la justice internationale pour mettre fin à la culture endémique de l’impunité au Myanmar, où aucune personnalité de haut niveau n’a eu à rendre de comptes jusqu’à présent pour la terrible campagne contre les Rohingyas.

« Si elle n’est pas amenée à répondre de ses actes, l’armée du Myanmar continuera de croire qu’elle a carte blanche pour tuer des personnes innocentes, lancer des bombes sur leurs logements et détruire leurs familles. Amnesty International se joint à l’appel en faveur d’une enquête et de poursuites à l’encontre de militaires hauts gradés pour les crimes de droit international perpétrés au Myanmar, notamment les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le génocide.

« Les généraux qui ont mis en œuvre la campagne éhontée et sanglante des autorités contre les Rohingyas sont précisément ceux qui ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021. En réaction à un mouvement de protestation national, ils ont ensuite fait usage de leurs armes face à de jeunes manifestant·e·s dans les grandes villes du pays, usant de techniques violentes qui servaient depuis des décennies à attaquer des minorités ethniques. »

Complément d’information

Le gouvernement du président des États-Unis Joe Biden s’apprête à déclarer officiellement, le 21 mars, que la campagne menée en 2017 par l’armée du Myanmar contre les Rohingyas s’apparentait à un génocide et à des crimes contre l’humanité. Le secrétaire d’État, Antony Blinken, devrait faire cette annonce au musée commémoratif de l’Holocauste qui se situe aux États-Unis.

L’armée du Myanmar a chassé plus de 740 000 Rohingyas de l’État d’Arakan vers le Bangladesh lors d’une violente campagne d’exécutions extrajudiciaires, d’incendies et d’agression sexuelles. Selon les estimations, un million de Rohingyas sont actuellement réfugiés au Bangladesh, et nombre de ces personnes ont vu leur habitation détruite dans l’État d’Arakan.

La Mission d’établissement des faits de l’Organisation des Nations unies sur le Myanmar a déjà demandé que le général Min Aung Hlaing et d’autres hauts responsables fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Min Aung Hlaing a pris le pouvoir lors d’un coup d’État le 1er février 2021 au petit matin.  

Plusieurs actions ont été engagées au niveau international pour que les Rohingyas obtiennent justice, y compris une plainte pour génocide déposée par la Gambie à l’encontre du Myanmar devant la Cour internationale de justice (CIJ). Une autre affaire est en cours en Argentine en vertu du principe de juridiction universelle. 

Amnesty International a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à saisir le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de la situation au Myanmar. 

En 2017, les recherches menées par Amnesty International dans l’État d’Arakan ont mis en évidence un cruel système de discrimination et de ségrégation institutionnalisées qui restreignait fortement les droits humains de la minorité rohingya, de confession musulmane. Ce système, qui s’apparente à un apartheid, menace et sape le droit de circuler librement, la possibilité de disposer d’une nourriture suffisante et de bénéficier de soins de santé adaptés, et le droit à l’éducation. 

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