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Myanmar. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit instaurer sans délai un embargo sur les armes

  • Amnesty International rejoint l’appel lancé par plus de 200 organisations dans le cadre de la campagne #NotOneBulletMore (#PasUneBalleDePlus)

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit immédiatement imposer un embargo total sur les armes à destination du Myanmar afin de mettre un terme aux homicides de manifestant·e·s largement pacifiques perpétrés par les forces de sécurité du pays, a déclaré Amnesty International le 5 mai 2021 dans le cadre d’un appel lancé conjointement par plus de 200 organisations de la société civile.

« La seule condamnation de la communauté internationale n’a eu aucun effet. Il est temps que le Conseil de sécurité de l’ONU se serve de ses pouvoirs uniques et impose un embargo total sur les armes en vue de faire barrage à la frénésie meurtrière de l’armée », a déclaré Lawrence Moss, responsable du plaidoyer auprès de l’ONU à Amnesty International.

Depuis le coup d’État du 1er février, au moins 769 manifestant·e·s auraient été tués illégalement par l’armée et des milliers de personnes seraient détenues de manière arbitraire, dont des membres du gouvernement civil élu, des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s, des journalistes et des personnes qui dénoncent ce coup d’État militaire.

Après avoir examiné plus de 50 vidéos sur la répression en cours, Amnesty International a conclu que l'armée du Myanmar, et notamment des unités impliquées dans des crimes de droit international commis contre les Rohingyas et d’autres minorités ethniques, met en œuvre, un peu partout dans le pays, des tactiques et des armes de plus en plus meurtrières, normalement réservées aux champs de bataille, contre des personnes qui manifestent pacifiquement ou ne font que passer à proximité de manifestations. Nombre de ces homicides s'apparentent à des exécutions extrajudiciaires.

Le 10 mars 2021, le Conseil de sécurité a publié une déclaration de la présidente, qui « condamne fermement les violences commises contre des manifestants pacifiques, notamment des femmes, des jeunes et des enfants » et « demande à l’armée de faire preuve de la plus grande retenue ». Le 24 avril, les leaders de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) ont publié leur déclaration de consensus appelant à « la cessation immédiate des violences au Myanmar ».

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a fermement condamné « la persistance de la violence brutale exercée par l’armée au Myanmar », ajoutant que la répression menée par l’armée « est tout à fait inacceptable et exige une réponse internationale ferme, unifiée et déterminée ». L’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Myanmar, Christine Schraner Burgener, qui s’est vu interdire par l’armée d’entrer au Myanmar, a fermement condamné « l’effusion de sang perpétrée à travers le pays, alors que l’armée continue de défier les appels internationaux, y compris du Conseil de sécurité, à la retenue, au dialogue et au plein respect des droits humains et des libertés fondamentales ».

En avril 2021, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a averti que la situation au Myanmar faisait clairement écho à celle de la Syrie en 2011. Là-bas aussi, il y a eu « des manifestations pacifiques accueillies par une force inutile et clairement disproportionnée. La répression brutale et persistante de l’État à l’encontre de son propre peuple a conduit certains individus à prendre les armes et a été suivie d’une spirale de violence descendante et en expansion rapide dans tout le pays », a-t-elle déclaré.

« L’armée du Myanmar ne tient pas compte des appels des dirigeants de la communauté internationale en faveur de l’arrêt de ces violences meurtrières. Les généraux défient les demandes unanimes du Conseil de sécurité de l’ONU et des États membres de l’ANASE voisins du Myanmar pour mettre un terme au bain de sang, a déclaré Lawrence Moss.

« Si le Conseil de sécurité avait instauré et fait respecter un embargo sur les armes en Syrie il y a 10 ans, les balles seraient épuisées depuis longtemps. Aujourd’hui, le Conseil doit agir avant que la situation très grave au Myanmar ne dégénère en une catastrophe similaire. »

Complément d’information

Avec plus de 200 organisations de la société civile, Amnesty International réitère sa demande auprès du Conseil de sécurité afin qu’il instaure un embargo généralisé sur les armes dans le cadre de la campagne #NotOneBulletMore.

Amnesty International demande également au Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale (CPI) de la situation au Myanmar et d’infliger des sanctions financières ciblées au commandant en chef des armées du Myanmar, le général Min Aung Hlaing (qui dirige aujourd’hui le pays) et aux autres chefs militaires responsables de crimes atroces contre diverses minorités ethniques à travers le pays, dont les Rohingyas.

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