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Malawi. Les autorités intensifient la répression en arrêtant des défenseurs des droits humains

Les autorités du Malawi durcissent la répression contre la dissidence à l’approche de la nouvelle élection générale le 19 mai en arrêtant deux éminents défenseurs des droits humains, a déclaré Amnesty International le 9 mars 2020.

Gift Trapence et le révérend McDonald Sembereka, ardents détracteurs de l’élection de l’an dernier, se trouvent en garde à vue depuis le 8 mars après avoir été arrêtés à Lilongwe, pour avoir menacé de manifester jusqu’à la présidence. Un mandat d’arrêt a été émis contre un troisième militant, Timothy Mtambo. Ces militants sont liés à la Coalition des défenseurs des droits humains (HRDC), une organisation non gouvernementale locale.

« L’arrestation de Gift Trapence et du révérend McDonald Sembereka est très inquiétante, dans le contexte d’un climat politique très tendu à l’approche de la réédition du scrutin. De nombreux défenseurs des droits humains sont la cible de menaces, émanant entre autres du président Arthur Mutharika, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l’Est et l'Afrique australe.

« Les autorités du Malawi doivent libérer immédiatement et sans condition les militants détenus. Elles doivent cesser de menacer, de harceler et d’intimider les défenseurs des droits humains et leur permettre d’exercer librement leurs droits. »

Si Timothy Mtambo n’a pas encore été arrêté, Gift Trapence et McDonald Sembereka ont été interpellés le 8 mars et se trouvent en garde à vue. Ces militants ont organisé des manifestations nationales contre l’élection de 2019, qui a été annulée par la Cour constitutionnelle. Le pays se dirige désormais vers un nouveau scrutin le 19 mai, sur décision de justice.

Les trois hommes sont pris pour cibles parce qu’ils ont tenté de mobiliser la population en vue de protester contre l’élection. En août 2019, Timothy Mtambo a échappé de justesse au danger lorsque trois cocktails Molotov ont été lancés dans l’enceinte de sa résidence. Le premier a touché sa voiture et l’a réduite en flammes, le second a été lancé contre la grille et le troisième a manqué de peu la maison.

« Ces dernières arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une campagne bien orchestrée d’intimidation et de harcèlement. Les autorités adressent ainsi un message clair : les militants qui exercent leurs droits fondamentaux seront sanctionnés », a déclaré Deprose Muchena.

Complément d’information

La semaine dernière, la Coalition des défenseurs des droits humains a demandé au président Arthur Mutharika de se soumettre à la nouvelle loi adoptée par le Parlement sur la tenue des élections qui doivent avoir lieu le 19 mai, entre autres. La Coalition a menacé de marcher jusqu’à la présidence le 25 mars, si le président continuait de retarder l’application de la loi et la mise en œuvre des réformes électorales nécessaires.

Au cours du week-end, le président Arthur Mutharika a averti Timothy Mtambo et l’équipe de direction de la Coalition des défenseurs des droits humains qu’on s’occuperait d’eux s’ils défilaient jusqu’à la présidence. Le président a mentionné les noms de Timothy Mtambo, Gift Trapence et McDonald Sembereka.

Le Bureau de l’Inspecteur général a publié une déclaration le 9 mars 2020, accusant les trois militants d’avoir incité des personnes à enfreindre la loi en appelant la population à manifester jusque devant la présidence, lors de leur conférence de presse du 6 mars.

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