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Montpellier / 2e procès de Camille Halut. Amnesty International dénonce le harcèlement des observateurs des pratiques policières

Le 12 décembre 2019, à Montpellier, Camille Halut, observatrice pour la Ligue des droits de l’Homme (LDH) comparaîtra à nouveau devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Alors qu’en octobre dernier elle avait été relaxée des charges « d’entrave à la circulation » lors d’une observation au printemps, elle sera jugée demain pour « rébellion » et « dissimulation de visage » lors de l’acte 45 des Gilets jaunes. Pourtant, lors de cette manifestation du 21 septembre dernier, cette jeune femme effectuait une mission d’observation des pratiques policières et était clairement identifiée comme telle lorsque les forces de l’ordre lui ont confisqué son matériel de protection ainsi que celui d’observation (appareil photo et carte mémoire). Matériel qui ne lui a toujours pas été restitué. Les délits dont elle est accusée sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

En documentant les pratiques des forces de l’ordre, Camille Halut veut alerter sur certaines dérives et permettre aux victimes des violences policières sur les manifestations de pouvoir se défendre. Il s’agit aussi de rappeler aux forces policières leurs obligations de respecter le droit en matière de maintien de l’ordre et de protection du droit de manifester. Mais comme de nombreux observateurs de manifestations, Camille fait l’objet de pressions, intimidations et violences de la part de la police. Depuis avril 2019, elle a déjà passé cinquante-six heures en garde à vue.

« Amnesty International France demande la relaxe de Mme Halut et dénonce le harcèlement dont elle fait l’objet tout en rappelant aux autorités françaises que le droit international exige la protection effective des observateurs et des défenseurs des droits fondamentaux. Dans le cadre de ses activités d’observation, Camille a été arrêtée à trois reprises ces derniers mois. D’autres observateurs ont subi des violences de la part des forces de l’ordre. Cette situation est inacceptable et ces harcèlements doivent cesser », déclare Anne-Sophie Simpere, chargée de plaidoyer « Libertés » à Amnesty International France.

Le procès se déroulera ce jeudi 12 décembre 2019, à partir de 13h, au tribunal correctionnel de Montpellier. Il sera précédé d’un rassemblement de soutien en présence de la jeune femme, de son avocat et de représentants de diverses associations de défense des droits humains.

Des porte-parole d’Amnesty International sont disponibles pour des interviews.

Pour toute demande, merci de contacter le service presse – vtardivel@amnesty.fr – 01 53 38 65 41 – 06 76 94 37 05.

Camille Halut est un des dix cas de jeunes défenseurs mis en avant dans le cadres des « 10 jours pour signer >», la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains.

Complément d’information

Depuis plusieurs mois, Camille Halut participe à l’observation des pratiques des forces de l’ordre en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Le statut spécifique des observations des manifestations est reconnu en droit international qui considère que les observateurs et observatrices doivent « être autorisés à opérer librement » et ne peuvent être assimilés à des manifestants.

Les observations de Camille ont contribué à la rédaction de plusieurs rapports, dont l’un a été produit devant le Conseil d’État, dans le cadre du référé liberté tendant à l'interdiction de l'usage des LBD 40, une arme dont Amnesty International France demande la suspension en maintien de l’ordre. Ses observations ont aussi servi à des saisines de l’IGPN pour des cas d’allégations d’usage illégal de la force.

Après des poursuites donnant lieu à un premier procès le 1er octobre, Camille a de nouveau été arrêtée et placée en garde à vue deux fois, en marge du G7à Biarritz, le 24 août dernier, puis le 21 septembre 2019 à Montpellier. Toujours présente en tant qu’observatrice et identifiée comme telle, c’est lors de cette dernière arrestation qu’elle est été placée en garde à vue pendant vingt-trois heures au commissariat central de Montpellier pour avoir « opposé une résistance violente aux policiers » et pour « dissimulation de son visage », des charges pour lesquelles elle comparaîtra devant le tribunal correctionnel, ce 12 décembre 2019. Au total, Camille Halut a passé cinquante-six heures en garde-à-vue.

 

 

 

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