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Israël/TPO. Les restrictions imposées au drapeau sont la dernière mesure en date pour museler les Palestinien·ne·s et limiter leur visibilité


La directive du gouvernement israélien qui restreint encore la possibilité de faire flotter le drapeau palestinien dans l’espace public en Israël est une attaque audacieuse contre les droits à la nationalité, à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique, a déclaré Amnesty International le 11 janvier 2023. Cette directive, publiée par le nouveau ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir dimanche 8 janvier 2023, décrit le drapeau palestinien comme un symbole de « terrorisme » et donne pour instruction aux forces de police israéliennes de le retirer des lieux publics.

Les autorités israéliennes affirment que cette directive vise à mettre fin à l’« incitation » contre Israël, mais elle s’inscrit dans un flot de mesures visant à museler la dissidence et à restreindre les manifestations, notamment lorsqu’elles ont pour but de défendre les droits des Palestinien·ne·s. Ces mesures englobent une répression accrue contre la société civile palestinienne et de très nombreuses arrestations et détentions administratives servant à sanctionner les militant·e·s palestiniens.

Les prétextes farfelus de cette directive ne sauraient masquer le fait que les autorités israéliennes se montrent impitoyables en vue d’écraser toute opposition au système d’apartheid

Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’Amnesty International

« Cette manœuvre destinée à effacer l’identité du peuple palestinien s’inscrit dans une série de mesures introduites par les autorités israéliennes pour légitimer le racisme et la discrimination à l’égard des Palestinien·ne·s. Les prétextes farfelus de cette directive ne sauraient masquer le fait que les autorités israéliennes se montrent impitoyables en vue d’écraser toute opposition au système d’apartheid, a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’Amnesty International.

« En tant que partie au Pacte interracial relatif aux droit civils et politiques (PIDCP), Israël a pris l’engagement de garantir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique de toute personne vivant sous son contrôle. Israël a l’obligation d’interdire tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. Cette directive va à l’encontre de ces obligations.

Depuis des décennies, le drapeau palestinien est un symbole d’unité et de résistance à l’occupation illégale d’Israël ; il est utilisé à travers le monde comme emblème de solidarité avec le peuple palestinien

Heba Morayef

« Depuis des décennies, le drapeau palestinien est un symbole d’unité et de résistance à l’occupation illégale d’Israël ; il est utilisé à travers le monde comme emblème de solidarité avec le peuple palestinien. Quelle ironie de voir que les autorités israéliennes tentent de justifier cette mesure en invoquant l’incitation, alors que la directive elle-même attise la haine raciale et sème la division. Elle compte parmi les nombreuses politiques israéliennes, mises en œuvre dans le cadre du système d’apartheid, qui visent à limiter la présence et la visibilité des Palestinien·ne·s et à étouffer leurs voix. »

Complément d’information

Les autorités israéliennes s’efforcent depuis longtemps de restreindre la visibilité du drapeau palestinien. Si la loi israélienne n’interdit pas qu’il flotte en Israël, la police et les forces de sécurité ont le droit de le retirer si elles estiment qu’il constitue une menace pour l’ordre public.

Deux mois après avoir occupé les territoires palestiniens en 1967, les autorités israéliennes ont émis une ordonnance militaire qui sanctionne et criminalise les Palestinien·ne·s qui organisent sans autorisation des processions, des rassemblements ou des veillées d’au moins 10 personnes, ou y participent, en lien avec des questions « pouvant être interprétées comme politiques ». Cette ordonnance, qui ne définit pas ce que recouvre le terme « politiques », interdit dans les faits les manifestations, y compris pacifiques. Elle interdit aussi d’afficher le drapeau ou des emblèmes ou de publier tout matériel « ayant une signification politique » sans l’autorisation d’un commandant militaire israélien. Elle continue de s’appliquer en Cisjordanie.

En mai 2022, les forces israéliennes à Jérusalem-Est ont violemment saisi les drapeaux qu’arboraient des Palestinien·ne·s pleurant la mort de la journaliste Shirin Abu Akleh, tuée par les forces israéliennes. Le 1er juin 2022, un projet de loi interdisant de hisser des drapeaux palestiniens dans les institutions financées par l’État en Israël a été adopté en lecture préliminaire.

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