Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Discriminations : à quand la fin du déni ?

Communiqué InterONG : Amnesty International France, Human Rights Watch, MCDS, Open society Justice Initiative, Pazapas Belleville et REAJI

Mercredi 5 juillet 2023

Discriminations : à quand la fin du déni ?

Le contexte dramatique actuel en France a remis dans le débat public, outre les règles particulièrement lâches de l’utilisation par les policiers de leurs armes à l’occasion d’un contrôle routier, les caractéristiques trop souvent discriminatoires de l’interaction de la police avec une partie de la population. Le gouvernement devrait prendre des mesures urgentes pour réformer le système des contrôles de police.

De nombreuses études, nationales et internationales, ont documenté ces pratiques illégales. L’État français a été condamné à plusieurs reprises, singulièrement pour les pratiques de contrôles au faciès qui sont l’une des composantes des discriminations par la police. Elles empoisonnent non seulement le quotidien de très nombreuses personnes en France mais aussi les relations entre la population et les forces de l’ordre.

Ces pratiques sont non seulement illégales au regard du droit français et du droit international relatif aux droits humains, mais elles sont surtout violentes, humiliantes, dégradantes et créent, notamment chez ceux qui les subissent, le sentiment de n’être pas des citoyens comme les autres.

En décembre 2020, en réponse à l’émotion légitime suscitée par le passage à tabac de Michel Zecler,  le Président de la République lui-même avait décrit les contrôles au faciès comme « insupportables », donnant enfin une mince lueur d’espoir que l’Etat allait s’attaquer aux racines de ce phénomène.

L’espoir s’est vite éteint, aucune réponse structurelle n’ayant été apportée par les autorités.

Le jeudi 22 juillet 2021, six associations (Amnesty International France, Human Rights Watch, MCDS, Open society Justice Initiative, Pazapas Belleville et REAJI) ont alors introduit une action de groupe devant le Conseil d’'Etat pour faire enfin cesser les contrôles au faciès, compte tenu de l’inaction des autorités françaises qui, laissent se perpétuer ces pratiques illégales et dévastatrices depuis de trop nombreuses années.  L'action est toujours pendante.

A travers cette action les associations demandent au Conseil d’État de constater le grave manquement de l’Etat consistant à laisser perdurer la pratique systémique des contrôles au faciès, symptôme d’un racisme systémique au sein de la police. Le racisme systémique dans la police fait référence à des pratiques discriminatoires généralisées et persistantes, expression d’une politique publique profondément ancrée. Il importe en effet de relever que ces pratiques sont le produit d’un système qui les favorise, et ne peuvent être appréhendées comme le seul fait d’agents isolés qui se seraient départis de leurs obligations professionnelles et éthiques. Aussi, pour y mettre un terme, les associations demandent au Conseil d’Etat d’enjoindre les autorités à prendre les mesures nécessaires pour y remédier, notamment :

– réformer les contrôles d’identité. Après avoir expressément prohibé dans la loi toute forme de discrimination, il s’agit de supprimer les contrôles d’identité administratifs et d’encadrer strictement le pouvoir de police lors des contrôles judiciaires ou sur réquisition du procureur de la République, afin qu’ils ne puissent être  fondés que sur un soupçon objectif et individualisé et non plus à raison des caractéristiques physiques liées à l’origine, qu’elle soit réelle ou supposée ;

– adopter des mesures et instructions spécifiques pour les contrôles ciblant les mineurs ;

– créer un système permettant de fournir aux personnes contrôlées un justificatif de leur contrôle et d’évaluer ces contrôles ;

– créer un mécanisme de plainte indépendant et efficace ;

– modifier les objectifs institutionnels, les directives et la formation de la police, notamment en ce qui concerne les interactions avec le public.

Une lettre ouverte signée par 84 associations, collectifs et syndicats en soutien à la mise en demeure de l’État a souligné l’urgence « d’en finir avec ce fléau » et qui notait que les jeunes ciblés par ces contrôles discriminatoires et leurs familles vivent “dans la crainte qu’un prochain contrôle s’accompagne de violences et que leur nom devienne le prochain hashtag d’une campagne “Justice et Vérité”.”

Les associations qui ont lancé l'action de groupe sont représentées devant le Conseil d’État par Me Antoine Lyon-Caen.

Pour plus d’informations sur les mesures que nous demandons, nous vous invitons à visiter le site MaRueMesDroits  : https://maruemesdroits.org/action-de-groupe/#les-demandes

Contacts presse :

- VoxPublic : Erika Campelo, erika.campelo@voxpublic.org

****************************************************************************************

Amnesty International France  –  Service presse  –  Véronique Tardivel : 01 53 38 65 41 / 06 37 15 48 47  –  vtardivel@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

[RÉACTION] France. L’inscription de l’avortement dans la Constitution est « un rempart contre les mouvements anti-droits »

Publié le : 04.03.24

 Ce vote historique fait de la France le premier pays à inscrire l’avortement dans sa Constitution et revêt une importance considérable compte tenu du recul de ce droit essentiel à travers le monde. La...

[ALERTE] France / IVG dans la Constitution. Pourquoi le vote au Sénat est-il décisif ?

Publié le : 27.02.24

France / Droit à l'IVG dans la Constitution. Ce mercredi 28 février 2024, Amnesty International France (AIF) et le Planning familial appellent les sénatrices et sénateurs à voter en faveur de l’inscription...

UE. La décision du Bloc de ne pas interdire la surveillance publique de masse dans la loi sur l’IA crée un précédent mondial désastreux

Publié le : 13.12.23

En réaction à l’issue du débat tendu entre les États membres de l’Union européenne, la Commission européenne et le Parlement européen sur la loi historique sur l’Intelligence artificielle (IA), Mher Hakobyan,...

Le « délit de groupement », une entrave au droit de manifester qui doit être abrogé

Publié le : 23.11.23

Nous appelons les parlementaires à abroger le délit de « groupement en vue de la préparation de violences », l’une des dispositions pénales floues qui, récemment encore, à l’occasion des manifestations...

FRANCE. Des basketteuses musulmanes sont exclues des compétitions en vertu de certaines règles

Publié le : 11.10.23

DECLARATION PUBLIQUE Le 9 octobre 2023, Amnesty International a envoyé des lettres au président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat, et à la ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie...

[STD Vendredi 29.09.23] FRANCE / Audience au Conseil d’État de l'action de groupe contre les contrôles d’identité discriminatoires

Publié le : 24.09.23

QUOIAudience de l’action de groupe contre les contrôles d’identité discriminatoires, devant l’Assemblée du contentieux – la formation la plus solennelle qui statue sur les affaires dont l'importance est...