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Justice pour cette militante des droits LGBTI
Justice pour cette militante des droits LGBTI
Vitalina Koval défend avec détermination l’égalité pour tous et toutes en Ukraine. Elle a coordonné notamment le travail d’un centre social à Oujgorod, sa ville natale, destiné aux personnes LGBTI.
Le 8 mars 2018, alors qu’elle a organisé une manifestation à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes en Ukraine, six membres du groupe radical « Karpatska Sich » l’ont aspergée de peinture rouge. Des éclaboussures de peintures lui ont provoqué des brûlures aux yeux. « Pendant de longues minutes, j’ai eu mal et n’arrivais pas à chasser de mon esprit l’idée que je pouvais perdre la vue », a-t-elle confié. À sa sortie d’hôpital, Vitalina s’est rendue au poste de police. Il a fallu qu’elle insiste plusieurs heures pour que sa plainte soit qualifiée d’infraction « motivée par la haine ».
Ses agresseurs arrêtés ont pu l’entendre décliner son adresse à haute voix avant d’être relâchés. Par la suite, Vitalina et d’autres militantes ont reçu de nouvelles menaces, et certains affirment avoir été tabassés. En toute probabilité, l'enquête en cours ne prend pas en compte les motifs discriminatoires de cette attaque du 8 mars qui s’inscrit dans un contexte de regain de violences de la part de groupes locaux d’extrême-droite qui s’inscrit dans un contexte de regain de violences de la part de groupes locaux d’extrême-droite. Se présentant comme patriotes et nationalistes, ils perturbent les débats publics, menacent les journalistes et agressent les militants comme Vitalina. Trente agressions similaires ont été recensées par Amnesty International depuis le printemps 2017 dans un climat d’impunité presque total.
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