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Liberté d'expression

Triste anniversaire pour Raif Badawi

Raif Badawi © D.R.

Ce 13 janvier, le célèbre bloggueur saoudien condamné pour avoir tenu des propos critiques contre le régime de son pays « fête » une cinquième fois son anniversaire derrière les barreaux.

Le 7 mai 2014, Raif Badawi a été condamné à 1000 coups de bâtons et 10 ans d'emprisonnement par le tribunal pénal de Djedda ainsi qu’à une interdiction de voyager pendant 10 ans à l'issue de sa peine, d'une interdiction d'utiliser les médias et d'une amende d'1million de riyals saoudiens (environ 226 000euros). Depuis son arrestation en 2012, nous nous mobilisons pour demander sa libération et celle de tous les prisonniers d’opinion, nombreux dans ce pays où la liberté d’expression est réprimée de manière sanglante.

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Lorsque Raif Badawi reçoit des coups de bâton sur la place publique en application de sa condamnation le 9 janvier 2015, l’indignation face à ce traitement inhumain et dégradant se propage à travers le monde. Plus d’un million de personnes écrivent alors au Roi pour demander sa libération immédiate. Si Raïf continue en prison, il a toutefois réussi à échapper à de nouvelles séances de flagellation.

Ce coup de projecteur sur la répression en Arabie saoudite a permis de mettre en lumière la situation de nombreux autres prisonniers d’opinion qui eux aussi à l’issue d’un procès inique ont été condamnés à de lourdes peines. Entre autres, l'avocat de Raif Badawi, Waleed Abu al Khair, a été le premier défenseur des droits humains à être condamné au titre de la loi antiterroriste en vigueur depuis février 2014. Des dizaines d'autres ont été incarcérés au titre de cette loi en 2015, dont les défenseurs des droits humains Abdulkareem al Khoder et Abdulrahman al Hamid, tous deux membres fondateurs de l'Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA), association indépendante désormais dissoute.

Lire aussi : en Arabie saoudite, la répression s'accentue

L'Arabie saoudite continue d'interdire les associations indépendantes de défense des droits humains et d'incarcérer leurs membres fondateurs, condamnés à de lourdes peines pour création d’« organisations non autorisées ». Tous les rassemblements publics, y compris les manifestations pacifiques, demeurent interdits aux termes d’un arrêté pris en 2011 par le ministère de l'Intérieur.

En ce triste anniversaire, nous adressons un message de soutien à Raïf Badawi et à toute sa famille et continuons notre mobilisation pour la libération des défenseurs des droits humains saoudiens.