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Le « classement des messageries qui respectent la vie privée »* réalisé par Amnesty International classe les entreprises du secteur des technologies sur une échelle de 1 à 100 en fonction de leurs bons résultats sur cinq points © Amnesty International

Le « classement des messageries qui respectent la vie privée »* réalisé par Amnesty International classe les entreprises du secteur des technologies sur une échelle de 1 à 100 en fonction de leurs bons résultats sur cinq points © Amnesty International

Liberté d'expression

Snapchat et Skype : vie privée en danger

Les 2 géants de la messagerie instantanée n’ont pas mis en place les mesures les plus élémentaires pour protéger la vie privée, mettant en danger les droits fondamentaux de leurs utilisateurs.

Si vous pensiez que les services de messagerie instantanée étaient protégés, vous risquez d'être surpris. En réalité, nos communications sont menacées en permanence, par les cybercriminels et par l'espionnage des États.

Les jeunes, qui partagent massivement leurs informations personnelles et leurs photos sur des applications comme Snapchat, sont tout particulièrement vulnérables. Il en est de même pour Microsoft, propriétaire de Skype.

Le nouveau « classement des messageries qui respectent la vie privée » d'Amnesty International examine les 11 entreprises auxquelles appartiennent les applications de messagerie les plus répandues, pour évaluer notamment la manière dont elles utilisent le chiffrement pour protéger la vie privée et la liberté d'expression de leurs utilisateurs.

Découvrir : notre classement des messageries

Le minimum de la protection n'est pas garanti

Malgré l'engagement de Microsoft envers les droits humains, l'entreprise continue d'utiliser un système de chiffrement faible sur Skype, ce qui lui donne une note de 40 sur 100 et la laisse à quatre places du bas du classement.

Snapchat, utilisée quotidiennement par plus de 100 millions de personnes, a également écopé de mauvais résultats. En dépit d'un engagement politique en faveur de la vie privée, dans la pratique, l'entreprise n'en fait pas suffisamment pour protéger la vie privée de ses utilisateurs. Elle n'a, par exemple, pas déployé le chiffrement de bout en bout, et n'informe pas ses utilisateurs avec transparence de son usage du chiffrement ni des menaces contre leurs droits humains.

Le chiffrement de bout en bout

Le chiffrement de bout en bout (une façon de brouiller les données de sorte que seuls l'expéditeur et le destinataire d'un message puissent le lire) était l'exigence minimale à mettre en place par les entreprises du secteur des technologies pour garantir que les informations personnelles échangées dans les applications de messagerie restent privées. Les entreprises ayant reçu les plus mauvaises notes du classement n'ont pas mis en place un niveau de chiffrement suffisant dans leurs applications de messagerie.

La plupart des entreprises du secteur des technologies ne respectent pas les normes en vigueur lorsqu'il s'agit de protéger la vie privée de leurs utilisateurs. Des militants du monde entier comptent sur le chiffrement pour se protéger de l'espionnage des autorités, et il est inacceptable que les entreprises du secteur des technologies les rendent ainsi vulnérables en ne prenant pas de mesures appropriées pour faire face aux risques en termes de droits humains »