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Tchad. Il faut immédiatement libérer un défenseur des droits humains arbitrairement arrêté

Les autorités tchadiennes doivent immédiatement libérer sans condition un activiste arbitrairement arrêté depuis lundi, ou l’inculper pour des charges criminelles reconnues, ont déclaré aujourd’hui la Campagne ‘Tournons la page’ et Amnesty International.

Alain Didah Chaka, porte-parole du mouvement citoyen Iyina et membre de « Tournons la page », a été arrêté tôt le matin du 19 février dernier à N'Djamena, la capitale. D’après la police, il aurait été aperçu en possession d'une bouteille contenant du kérosène prêt à brûler un pneu.

« Le motif d'arrestation évoqué par le porte–parole de la police pour justifier cette arrestation arbitraire est sans fondement. C’est un prétexte pour étouffer une voix dissidente et décourager tous ceux qui oseraient initier des actions de contestations ou y prendre part, » a déclaré Balkissa Idé Siddo, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Les informations recueillies par nos organisations nous permettent de soutenir qu’Alain Didah Chaka doit être libéré immédiatement et sans condition, ou inculpé pour des charges criminelles reconnues. En attendant sa libération, il doit avoir accès à sa famille et à son avocat et ne doit être soumis à aucune violence physique ou psychologique dans les locaux où il est en détention.»

L’activiste des droits humains n’a été autorisé à avoir accès à son avocat et sa famille qu’au deuxième de sa détention au commissariat central de N’Djamena. Son avocat a dû insister pour le voir. Et aujourd’hui encore l’accès à sa famille et avocat lui a été interdit. Les autorités judiciaires qui ont été saisies par les avocats et les organisations de défense des droits humains affirment ne pas avoir d’informations sur le lieu de détention d’Alain Didah Chaka qui aurait été par ailleurs maltraité et torturé par des policiers.

Cette arrestation intervient à la suite d’une série de manifestations pacifiques organisées, depuis le début de l'année, par les partis d’opposition et la société civile, dont le mouvement Iyina, pour dénoncer la drastique cure d'austérité mise en place par le gouvernement pour répondre à la crise économique. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de sécurité. Dix partis d’opposition ont d’ailleurs été suspendus pour deux mois pour avoir pris part à une marche pacifique le 6 février dernier.

« L’arrestation et la détention d’Alain montrent jusqu’où les autorités tchadiennes peuvent aller dans la répression systématique des mouvements citoyens actifs sur le terrain. La communauté internationale, qui apporte une aide militaire et économique au Tchad, ne doit plus se taire à propos de la violation systématique des droits humains,» a déclaré Laurent Duarte, coordinateur de la campagne ‘Tournons la page’.

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