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Pakistan. Un couple chrétien est sous le coup d’une condamnation à mort pour «blasphème», il faut le libérer

Il faut que les autorités pakistanaises libèrent immédiatement et sans condition un mari et une femme reconnus coupables d’avoir envoyé des sms « blasphématoires » et condamnés à mort, a déclaré Amnesty International avant l’audience d’appel qui devait avoir lieu le 24 février 2021 devant la haute cour de Lahore.

Shagufta Kausar et Shafqat Emmanuel, qui sont chrétiens, sont emprisonnés depuis 2013. Ils ont été déclarés coupables et condamnés à mort par un tribunal siégeant à Toba Tek Singh en avril 2014. Ce couple risque d’être exécuté parce que des sms « blasphématoires » à l’égard du prophète Mahomet ont été envoyés à un clerc islamique depuis un téléphone contenant une puce enregistrée au nom de Shagufta. Le mari et la femme nient ces allégations et sont convaincus que cette carte SIM a été obtenue par une personne ayant utilisé une copie de la carte nationale d’identité de Shagufta.

« La condamnation à mort prononcée de manière automatique à l’encontre de Shagufta Kausar et Shafqat Emmanuel est emblématique des dangers auxquels resteront confrontées les minorités religieuses du pays tant que les lois relatives au blasphème demeureront en vigueur. Ces personnes sont en prison depuis pratiquement huit ans, dans l’attente de leur appel, alors qu’elles n’auraient jamais dû être incarcérées. Nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle, a déclaré Samira Hamidi, directrice régionale du programme Asie du Sud à Amnesty International.

« Il faut que l’État pakistanais abroge de toute urgence les lois relatives au blasphème qui sont utilisées de façon manifestement abusive et causent des dommages incommensurables. »

Les lois relatives au blasphème, incompatibles avec le droit international relatif aux droits humains, sont excessivement larges, floues et coercitives. Elles sont utilisées pour réprimer les minorités religieuses, à des fins de vengeance personnelle ou encore pour justifier des violences commises par des groupes d’autodéfense. Les juges, qui craignent de subir des représailles s’ils ne prononcent pas les peines les plus lourdes, ont souvent peur pour leur vie lorsqu’ils traitent des affaires de blasphème.

L’appel de Shagufta Kausar et Shafqat Emmanuel devait être examiné en avril 2020 mais l’audience a été reportée en raison de la pandémie de COVID-19. Lors de la dernière audience les concernant, le 15 février 2021, les juges ont quitté le tribunal alors qu’ils devaient statuer sur l’appel.

Complément d’information

Les accusations de « blasphème » se multiplient de façon alarmante au Pakistan depuis un an ; elles sont portées contre des artistes, des défenseur·e·s des droits humains ou encore des journalistes.

Amnesty International appelle le Pakistan à abroger totalement les lois relatives au blasphème. Il est encore plus inquiétant que la peine de mort soit infligée de manière automatique et obligatoire dans certains cas, ce qui est interdit par le droit international relatif aux droits humains et les normes connexes. Ce caractère obligatoire empêche les juges de tenir compte de la situation personnelle de l’accusé et des circonstances de l’infraction, et permet de prononcer des condamnations à mort pour des infractions qui n’appartiennent pas à la catégorie des « crimes les plus graves », laquelle fait référence aux homicides volontaires.

Pour obtenir de plus amples informations sur la législation relative au blasphème au Pakistan, veuillez cliquer ici.

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