Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

ONU. Les préoccupations internationales croissantes doivent se traduire par des actions concrètes face aux crimes contre l’humanité commis par la Chine dans la région du Xinjiang

MISE À JOUR (28 juin 2021) : Deux autres États (Nauru et l’Ukraine) ont signé la déclaration présentée par le Canada lors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 22 juin 2021, portant à 45 le nombre de signataires. Le texte original a été mis à jour pour tenir compte de cet ajout.  

**********

La déclaration lue lors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève par un groupe transrégional de 45 États qui se disent « vivement préoccupés » par les graves violations des droits humains commises par la Chine dans la région du Xinjiang doit s’accompagner d’actions concrètes, a déclaré Amnesty International le 22 juin 2021, réitérant son appel en faveur d’une enquête internationale et indépendante sur les graves violations des droits humains qui y sont perpétrées.

« Cette déclaration importante lue par le Canada au nom de 45 pays témoigne des inquiétudes croissantes au niveau international face aux éléments attestant de crimes contre l’humanité commis dans le Xinjiang. Elle adresse un message essentiel aux autorités chinoises, à savoir qu’elles ne sont pas au-dessus d’un contrôle international, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.

« Ces États doivent maintenant aller au-delà de simples constatations et prendre des mesures concrètes pour remédier à cette situation choquante. Les membres du Conseil des droits de l’homme doivent s’appuyer sur cette déclaration pour mettre en place un mécanisme d’enquête indépendant et international qui permettra d’ouvrir la voie à l’obligation de rendre des comptes pour les responsables présumés d’atteintes aux droits humains dans le Xinjiang. Il n’y a plus de temps à perdre.

« Lorsque des crimes contre l’humanité sont commis, la communauté internationale a le devoir d’y faire face avec détermination, sans crainte ni favoritisme. Le fait que la Chine soit un État puissant et déploie beaucoup d’efforts pour intimider ses détracteurs n’est pas une raison pour la soustraire aux mécanismes de justice internationale.

« Malheureusement, certains États ont choisi de ne pas se joindre à la présente déclaration. Pis encore, certains ont préféré se servir de leur tribune au Conseil des droits de l’homme pour défendre le bilan choquant de la Chine. Cela contribue dans les faits aux manœuvres avérées de la Chine pour discréditer les survivants, les familles des victimes et les courageux militants qui dénoncent ces faits au prix de sacrifices personnels considérables. Les États ne doivent pas céder à la pression et devraient se joindre à d’autres afin de s’attacher à ouvrir une enquête internationale efficace. »

La déclaration conjointe au Conseil des droits de l’homme fait suite à un rapport d’Amnesty International qui a fait date, publié le 10 juin. Il présentait des éléments convaincants attestant de crimes contre l’humanité commis par la Chine dans le Xinjiang. La déclaration identifie diverses violations exposées dans ce rapport, notamment la détention arbitraire massive, la surveillance généralisée, la torture et les mauvais traitements, et la répression collective des minorités religieuses et ethniques.

La déclaration conjointe exprimait également de vives préoccupations « face à la détérioration des libertés fondamentales à Hong Kong dans le cadre de la Loi sur la sécurité nationale et à la situation des droits humains au Tibet ». Au total, 45 pays ont signé ce texte, une hausse importante par rapport aux 28 signatures recueillies en juin dernier pour une déclaration similaire lors du Conseil.

Les États ci-dessous ont signé la déclaration avant sa lecture par le Canada : Albanie, Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Belize, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, France, Finlande, Haïti, Honduras, Irlande, Islande, Israël, Italie, Japon, Lituanie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Îles Marshall, Monaco, Nauru, Nouvelle-Zélande, Norvège, Palaos, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Romanie, Royaume-Uni, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie,  Suède, Suisse et Ukraine.

Complément d’information

Le 10 juin 2021, l’équipe Réaction aux crises d’Amnesty International a publié le rapport intitulé : « Comme si nous étions ennemis de guerre » – Internements, torture et persécutions perpétrés à une échelle massive contre les musulmans du Xinjiang.

S’appuyant sur 20 mois d’enquête, avec des dizaines de témoignages inédits d’anciens détenu·e·s, ce rapport a conclu que les Ouïghours, les Kazakhs et les autres minorités ethniques à majorité musulmane sont victimes d’emprisonnement, de torture et de persécutions à grande échelle orchestrés par l’État, qui s’apparentent à des crimes contre l’humanité. Ce rapport expose en détail les mesures extrêmes prises par les autorités chinoises pour éliminer les traditions religieuses et les pratiques culturelles des groupes ethniques musulmans de la région, et pour dissimuler la vérité sur ce qui se passe dans le Xinjiang.

Amnesty International a également lancé  une nouvelle campagne, présentant les cas de plus de 60 personnes disparues, qui seraient détenues dans les camps d’internement ou les prisons du Xinjiang, et demandant la libération de toutes les personnes maintenues en détention arbitraire.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

ONU/Syrie. Le veto russe au mécanisme d’assistance transfrontalière est un coup porté aux droits humains

Publié le : 08.07.22

Réagissant au veto russe à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à renouveler le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalière pour 12 mois pour le nord-ouest de la Syrie, Agnès...

ONU. Michelle Bachelet n’a plus que quelques mois pour remédier à ses défaillances sur la Chine

Publié le : 13.06.22

La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet a annoncé le 13 juin 2022 qu’elle ne briguera pas de deuxième mandat à la fin de son mandat actuel en août, tout en précisant que son...

ONU. Amnesty salue les nouvelles propositions visant à lutter contre le commerce de la torture

Publié le : 30.05.22

L’ONU a fait un grand pas en avant dans la lutte contre le commerce honteux des outils de torture, a déclaré Amnesty International le 30 mai 2022, à la suite de la publication d’un rapport d’experts qui...

ONU. Amnesty salue les nouvelles propositions visant à lutter contre le commerce de la torture

Publié le : 30.05.22

L’ONU a fait un grand pas en avant dans la lutte contre le commerce honteux des outils de torture, a déclaré Amnesty International le 30 mai 2022, à la suite de la publication d’un rapport d’experts qui...

ONU. La résolution sur le droit de veto est une avancée essentielle vers l’obligation de rendre des comptes

Publié le : 26.04.22

À la suite de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies d’une résolution historique qui oblige l’Assemblée à se réunir à chaque fois qu’un veto est utilisé au sein du Conseil de sécurité, Agnès...