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ONU. La nouvelle résolution contre la violence au Myanmar doit entraîner rapidement un embargo sur les armes

Tous les pays doivent cesser de vendre des armes au Myanmar compte tenu de l’adoption par l’Assemblée générale d’une résolution condamnant l’utilisation de la force meurtrière et de la violence dans le pays, a déclaré Amnesty International le 18 juin.

Cette résolution, adoptée à une majorité écrasante de 119 voix contre une, avec 36 abstentions, demande aux États membres d’empêcher l’afflux d’armes vers ce pays. Elle condamne fermement l’aggravation de la répression des manifestant·e·s pacifiques et de la société civile, et demande la libération immédiate et sans condition des personnes détenues de façon arbitraire ainsi que la fin des restrictions de la liberté d'expression.

« Aujourd’hui, l’Assemblée générale, en tant que voix de la communauté internationale dans son ensemble, a avec le Conseil des droits de l'homme et le Conseil de sécurité des Nations unies condamné la vague d’homicides commis par l’armée du Myanmar contre la population du pays, a déclaré Lawrence Moss, responsable du plaidoyer auprès de l’ONU à Amnesty International.

« L’armée du Myanmar doit immédiatement se conformer à ces appels, et le Conseil de sécurité des Nations unies doit faire le nécessaire pour que les mesures prescrites soient appliquées.

« Tous les pays doivent se conformer à l’appel lancé dans cette résolution pour que cesse l’afflux d’armes au Myanmar, et le Conseil de sécurité doit immédiatement en imposer l’obligation en décrétant un embargo exhaustif et mondial sur les armes concernant le Myanmar.

« Onze des 15 membres du Conseil de sécurité ont voté pour cette résolution, ce qui va dans le bon sens. La Chine et la Russie, qui se sont abstenues lors du vote, doivent à présent ne pas faire obstruction à la volonté de la communauté internationale en opposant leur véto à une résolution du Conseil de sécurité qui imposerait un embargo exhaustif et mondial sur les armes concernant le Myanmar.

« Tous les États doivent engager la Chine et la Russie à respecter l’appel lancé par l’Assemblée générale pour empêcher l’afflux d’armes au Myanmar, et coopérer pour que cette mesure s’impose à tous les États au moyen d’une résolution du Conseil de sécurité, a déclaré Lawrence Moss.

Depuis le coup d’État militaire du 1er février qui a renversé le gouvernement civil élu, 870 manifestant·e·s, passant·e·s et autres civil·e·s auraient été tués, plus de 4983 arrêtés, et les droits à la liberté d'expression, d’association et de réunion pacifique ont été restreints de façon draconienne, y compris avec la fermeture de médias, de l’Internet et de réseaux sociaux.

La résolution des Nations unies appelle les forces armées du Myanmar à « libérer immédiatement et sans condition » les dirigeant·e·s politiques civils élus ainsi que toutes les autres personnes qui de façon arbitraire ont été placées en détention, inculpées ou arrêtées, et à « mettre fin aux restrictions s’appliquant au personnel médical, à la société civile, aux syndicalistes, aux journalistes et aux personnes qui travaillent pour les médias, ainsi qu’aux restrictions concernant l’Internet et les réseaux sociaux ».

La résolution des Nations unies rappelle également que la Cour pénale internationale (CPI) enquête actuellement sur d’épouvantables crimes qui relèvent de la compétence de la Cour et qui sont liés à la situation au Bangladesh et au Myanmar.  Amnesty International demande en outre au Conseil de sécurité de saisir la CPI de la situation au Myanmar dans son ensemble, et d’imposer des sanctions ciblées aux militaires responsables de crimes de droit international, y compris des graves violations liées à la répression de la dissidence à la suite du coup d’État du 1er février.

Le texte de la résolution a été négocié par neuf États membres de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et un groupe issu des plus de 50 pays soutenant cette résolution.

« Quatre États membres de l’ANASE ayant négocié ce texte – Brunei, Cambodge, Laos et Thaïlande – ne l’ont pas soutenu au moment du vote, ce qui augure mal de l’issue du dialogue et du processus de médiation que l’ANASE dit diriger, a déclaré Lawrence Moss.

« Pendant huit semaines, l’ANASE s’est abstenue de mettre en œuvre son propre consensus du 24 avril et même de nommer un·e envoyé·e spécial·e. L’ANASE s’abstient à présent de faire front uni pour la libération des personnes détenues de façon arbitraire et contre l’afflux d’armes au Myanmar. 

« Les États membres de l’ANASE doivent user de toute l’influence dont ils disposent aux niveaux bilatéral et régional pour que le Myanmar se conforme à ces demandes, mais la communauté internationale ne peut plus attendre une intervention de l’ANASE seule. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre les mesures nécessaires pour que les appels lancés par l’Assemblée générale au sujet du Myanmar soient suivis d’effets. »

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