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Égypte / Verdict de Shawkan. «Le monde vous regarde»

Ce jeudi 6 septembre, Amnesty International France et Reporters sans frontières se sont réunis devant l’ambassade d’Égypte à Paris pour une action conjointe en soutien au photojournaliste égyptien Mahmoud Abu Zeid, alias Shawkan.

Sylvie Brigot-Vilain, directrice générale d’Amnesty International France a déclaré : « Mobilisés depuis son arrestation, nous exprimons notre soutien à Shawkan, ainsi qu’à sa famille. Le photojournaliste risque la condamnation à mort pour avoir simplement exercé son métier. Il est enfermé depuis plus de cinq ans, en violation de la législation égyptienne qui fixe une limite de deux ans à la détention provisoire. Nous sommes ici aujourd’hui pour dénoncer un procès inique, et qui a été reporté plus de cinquante fois. Nous voulons montrer à l’Égypte qu’elle est sous surveillance, lui rappeler que ses manquements en matière de liberté de la presse sont graves, et demander la libération immédiate de Shawkan, enfermé dans des conditions dramatiques depuis de longues années, et dont la santé ne cesse de se détériorer. Nous demandons au président Emmanuel Macron et à Jean-Yves Ledryan, dans le cadre des relations étroites qu’entretiennent nos deux pays, de ne pas oublier leurs engagements en matière de droits humains, et de liberté de la presse. »

Après avoir été reporté plus de cinquante fois, le procès de Mahmoud Abu Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan, s’est tenu le 30 juin dernier : le verdict est attendu ce samedi 8 septembre 2018.

Contexte

Suite à l’éviction de Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, un sit-in de grande envergure a été organisé par des sympathisants de l’ancien président sur la place Rabaa-El-Adawiya au Caire. L’évacuation de ces opposants du 14 au 16 août 2013 s’est achevée dans le sang, provoquant la mort de centaines de civils. Au lieu de chercher à rendre justice aux victimes du massacre, les autorités égyptiennes ont organisé le procès-spectacle collectif de 739 personnes, dont des journalistes et des photographes, qui couvraient les manifestations ce jour-là. Ces personnes ont été accusées d’avoir participé à des manifestations non autorisées, mais également d’autres infractions, notamment de meurtre, d’« incitation à enfreindre la loi », d’« appartenance à un groupe illégal » et de participation à des actes de violence. Non seulement l’accusation n’a pas fourni d’éléments établissant la responsabilité individuelle de chacun des 739 accusés, mais le tribunal n’a en outre pas insisté sur la nécessité d’établir cette responsabilité, rendant ainsi le jugement totalement inique. Malgré cela, 75 accusés encourent désormais la peine de mort, dont le prisonnier d'opinion Mahmoud Abu Zeid, alias Shawkan.

Les tribunaux égyptiens condamnent régulièrement les journalistes à des peines d’emprisonnement sous de fausses accusations, démontrant la très faible liberté accordée à la presse dans le pays. Outre ces arrestations et détentions arbitraires, les juridictions égyptiennes n’ont qu’une faible indépendance et donnent lieu à des procès inéquitables au sein desquels les droits de la défense ne sont pas respectés. Par ailleurs, les conditions de détention sont désastreuses. En flagrante violation de toutes les règles de droit international, les autorités égyptiennes ont fréquemment recours à la torture et aux mauvais traitements, comme l’atteste un récent rapport d’Amnesty International.

Des photos libres de droit sont accessibles à ce lien : https://we.tl/t-BIoic7hX1k

Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews. Pour toute demande, merci de contacter le service presse d’Amnesty International France : 01 53 38 66 00 / 06 76 94 37 05 / spresse@amnesty.fr

Amnesty International France

Service presse – 01 53 38 66 00 / 06 76 94 37 05 – spresse@amnesty.fr

Créée en 1961, Amnesty International est un mouvement mondial et indépendant de plus de 7 millions de membres et sympathisants qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion de tous les droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Amnesty International a reçu le prix Nobel de la paix en 1977. Amnesty International France (AIF) a été créée en 1971. Son financement repose sur la générosité du public (200 000 donateurs), sur les ventes de produits de soutien et les cotisations de ses 75 000 membres. AIF est agréée par le Comité de la charte du don en confiance.

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