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Image en Creative Common : https://www.flickr.com/photos/inmyflippiefloppies/5830255586/

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Botswana

Chaque année, nous publions notre Rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Un an d’enquête, 155 pays analysés. Voici ce qu’il faut savoir sur les droits humains au Botswana en 2023.

Les autorités ont restreint le droit à la liberté d’expression. De graves pénuries de médicaments ont porté atteinte au droit à la santé. Des menaces pesaient sur des avancées potentielles en matière de droits des personnes LGBTI. Les violences fondées sur le genre demeuraient courantes. La peine de mort était toujours appliquée dans le pays.

LIBERTÉ D’EXPRESSION

Lors de l’EPU du pays devant le Conseil des droits de l’homme, qui a eu lieu en mai, des inquiétudes ont été exprimées à propos de la multiplication des mesures réprimant l’opposition pacifique, notamment la persécution des opposant·e·s politiques et l’utilisation de la détention arbitraire.

Entre le 12 et le 16 juillet, la Direction des services de renseignement et de sécurité (DIS) a arrêté Lawrence Ookeditse, Lazarus Lekgoanyana et Dinah Monte, dirigeant·e·s du Front patriotique du Botswana (un parti d’opposition), à différents endroits près de la capitale, Gaborone. Peu après, le 20 juillet, elle a procédé à l’arrestation des journalistes Ryder Gabathuse et Innocent Selatlhwa au siège du quotidien Mmegi, à Gaborone. Des appareils électroniques appartenant à ces cinq personnes ont été saisis et ne leur ont pas été rendus. Les journalistes ont été libérés au bout de 24 heures et deux des dirigeant·e·s de l’opposition après quelques heures, sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux. Lawrence Ookeditse est resté détenu pendant plus de 48 heures sans inculpation, en violation du droit national.

DROIT À LA SANTÉ

Les établissements de santé de plusieurs districts étaient toujours confrontés à une grave pénurie de médicaments essentiels. Cette pénurie était attribuable à plusieurs facteurs, dont le manque de financements pour l’achat de médicaments, des retards dans les livraisons en provenance de l’étranger, et la corruption et la mauvaise gestion au sein du système d’approvisionnement.

En août, des infirmières et infirmiers se sont mis en grève à propos des salaires et, comme les négociations avec le gouvernement étaient dans l’impasse, ils ont refusé de délivrer des médicaments, ce qui a encore aggravé la crise.

DISCRIMINATION

PERSONNES LGBTI

Le 22 juillet, des centaines de manifestant·e·s, soutenus par différents groupes religieux, sont descendus dans les rues de Gaborone pour protester contre un projet de loi visant à légaliser les relations librement consenties entre personnes de même sexe. Ce projet cherchait à mettre la législation en conformité avec une décision de justice de 2019 qui avait reconnu les droits fondamentaux des personnes LGBTI.

VIOLENCES FONDÉES SUR LE GENRE

Selon un rapport du réseau de recherche Afrobarometer paru en janvier, les violences liées au genre demeuraient une préoccupation majeure au Botswana, 50 % des personnes interrogées ayant déclaré qu’elles étaient courantes dans leur entourage. Quatre personnes sur 10 ont affirmé que les femmes qui signalaient avoir subi de telles violences risquaient de faire l’objet de critiques, de harcèlement ou d’humiliations. En janvier également, des travailleuses du sexe ont déclaré avoir été la cible d’agressions sexuelles, de manœuvres de harcèlement et d’extorsions commises par des fonctionnaires de police et des militaires en uniforme pendant leur service.

En décembre, les services de police ont annoncé avoir enregistré 87 cas de viol et 42 cas de viol sur mineur·e pendant la période de Noël.

Une ONG panafricaine, l’Institut pour les droits humains et le développement en Afrique (IHRDA), a porté plainte en août contre le gouvernement auprès du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, dénonçant l’absence d’enquête et de poursuites contre un homme célèbre soupçonné d’avoir violé à de multiples reprises une mineure entre 2017 et 2020.

PEINE DE MORT

La peine de mort était toujours appliquée dans le pays. Mmoloki Pholo a été condamné à mort en mai pour le meurtre de Kemme Mercy Sebolao.

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