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Marche NousToutes contre les violences faites aux femmes, Paris le 20/11/21. Crédit : Benjamin Girette

Découvrir l'histoire des « 10 jours pour signer » 

Parce qu’il est de notre devoir de mettre en lumière et de dénoncer les violations des droits humains partout dans le monde, chaque année, depuis 2001, nous proposons à des millions de personnes d’agir pendant dix jours pour défendre les droits de dix personnes ou groupes de personnes victimes d’injustice. Cette campagne s'appelle les « 10 jours pour signer ». Voici six choses à savoir sur la plus grande mobilisation mondiale pour les droits humains. 

1. Le marathon des lettres est né en Pologne 

Le 10 décembre 2001, à Varsovie, en Pologne, des militantes et militants, révoltés par les violations des droits humains commises chaque jour et partout dans le monde, décident de mener une action d’envergure : durant 24 heures, elles et ils écrivent 2 326 lettres en faveur d’hommes et de femmes en danger et les envoient aux autorités responsables de ces injustices. L’événement est repris mondialement. L’esprit des « 10 Jours pour signer » est né. 

Depuis, chaque année, notre campagne phare propose à toutes et tous de s’engager pour dix situations emblématiques des violations des droits humains à travers le monde. Avec la ferme conviction qu’une lettre, une signature ou un message sur les réseaux sociaux peut changer les choses. Cette campagne est devenue la plus grande mobilisation au monde en faveur des droits humains. 

Action urgente : S'inscrire pour recevoir 1 à 2 SMS par mois pour agir en faveur d'une personne dont les droits sont menacés ou violés

2. Un principe fondateur inchangé : le nombre fait la différence

En 1961, alors que deux étudiants portugais sont incarcérés après avoir porté un toast à la liberté dans un café́ de Lisbonne, l’avocat britannique Peter Benenson, révolté, veut se rendre à l’ambassade du Portugal pour protester. Conscient du peu de poids qu’aurait sa démarche, il décide plutôt de lancer un appel à l’action en faveur des « prisonniers oubliés » dans le quotidien britannique The Observer, le 28 mai 1961. Son objectif : mobiliser le plus grand nombre et inonder les gouvernements de lettres de protestation demandant la libération de six détenus de différents pays. Dans les jours qui suivent, il reçoit un nombre incroyable de lettres de soutien et de ralliement à sa cause. Pari réussi : des milliers de personnes se mobilisent pour agir pour d’autres personnes en danger. 

Aujourd’hui, nous sommes 10 millions à nous battre contre les violations des droits humains partout dans le monde. En 2021, plus de 4,7 millions d’actions ont été menées pour défendre les dix situations des " 10 jours pour signer". Notre nombre est une force ! 

3. Le  « prisonnier d’opinion »  : une figure centrale de notre action 

Dès sa création, notre organisation développe le concept de « prisonnier d’opinion ». Avant, la personne arrêtée pour ses idées, sa religion, ses activités politiques ou syndicales devenait en quelque sorte un prisonnier comme un autre. Désormais, grâce à Amnesty International, elle est considérée comme un « prisonnier d’opinion » défini comme « toute personne détenue ou restreinte dans sa liberté du fait de ses convictions politiques ou religieuses ou pour toute autre raison de conscience, de son origine ethnique, de son sexe ou de son orientation sexuelle, de sa couleur, de sa langue, de son origine sociale ou de sa nationalité, de sa situation économique, de sa naissance ou de toute autre situation, et qui n'a pas usé de violence ni incité à la violence ou à la haine ». 

Peu à peu, l’organisation propose à ses militantes et militants d’ « adopter » des prisonniers. Un choix symbolique fort : il engage l’organisation et ses membres à soutenir au mieux le prisonnier et ses proches, et à tout tenter pour le sortir de prison. Pour la grande majorité, ces prisonniers sont des anonymes, mais parmi eux certains ont eu des destins hors du commun comme Nelson Mandela, Vaclav Havel et Salman Rushdie. Et des liens très forts se créent au fil des années. 

Aujourd’hui encore, si la mission et les modes d’action d’Amnesty International ont évolué, le prisonnier d’opinion reste une figure centrale de notre action. Et des bénévoles continuent de se battre au quotidien pour soutenir et défendre ces personnes sur le long terme. En savoir plus.

Nous rejoindre : Participer avec les structures locales à l'amélioration des situations des personnes qui sont en danger

4. « 10 jours pour signer » : des pétitions, oui... mais pas seulement ! 

Signer une pétition, écrire une lettre aux autorités, faire connaître une situation sur les réseaux sociaux : chaque action compte. Notre leitmotiv : un petit acte peut faire une grande différence. Si la signature d’une pétition reste le moyen le plus rapide et le plus simple pour interpeller les autorités, d’autres actions sont possibles dans le cadre des « 10 jours pour signer ».    

Écrire une lettre aux autorités : s’adresser par écrit aux autorités permet de développer un argumentaire et de démontrer que la situation vécue par la personne est intolérable et bafoue ses droits fondamentaux.   

Envoyer du courrier, des photos ou des vidéos à la personne défendue ou à ses proches :  envoyer des lettres, des cartes postales et des dessins permet d’apporter un soutien moral important aux personnes emprisonnées ou harcelées et à leurs proches.   

Interpeller les autorités via les réseaux sociaux : avec un compte Twitter, Facebook ou Instagram, il est possible d’alerter les autorités via leurs comptes officiels et donc de rendre ces interpellations visibles de façon instantanée.   

Écrire un message de soutien sur les réseaux sociaux : dans certaines situations, l’envoi de lettres n’est pas fiable à cause d’un système postal défaillant ou parce que les gens concernés sont dans une situation ne leur permettant pas de recevoir du courrier. De nombreuses personnes suivent leur compte Twitter ou Facebook ; pour d’autres, cela permet de montrer à leurs amis et à leur famille que nous les soutenons à travers le monde.   

5. Ensemble, on remporte des victoires 

Chaque année, grâce à vous, on obtient des résultats concrets pour les personnes défendues. Chaque année, nous vous apportons la preuve que notre action fonctionne. Voici six exemples de victoires obtenues ensemble avec les « 10 jours pour signer ».

6. Vous aussi, devenez un.e défenseur.e des droits humains

Soutenir et défendre ces personnes c’est aussi faire un geste de solidarité pour la défense des droits humains. Autrement dit, en rejoignant notre campagne « 10 jours pour signer », vous devenez vous aussi un.e défenseur.e des droits humains. 

Et vous pouvez aller encore plus loin ! Pour découvrir comment faire agir d’autres personnes autour de vous, cliquez-ici.

Tant que des personnes ne pourront jouir de leurs droits, la bougie d’Amnesty International, symbole de nos combats, restera allumée en référence au proverbe chinois : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire l’obscurité ».