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© PATRICK HERTZOG/AFP

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Personnes réfugiées et migrantes

Droits humains en Europe : Retour sur 2019

Notre rapport régional offre un panorama complet des droits humains en Europe en 2019. Entre lueurs d’espoir et répression forte, retour sur un bilan nuancé. 

Prises de conscience et mobilisations collectives 

L’année 2019 a été marquée par de nombreux événements en Europe et en Asie Centrale.  La résilience des populations et leur courage ont apporté une lueur d’espoir pour l’avenir des droits humains dans la région. Les élans de solidarité qui ont émergé témoignent d’une prise de conscience accrue des droits humains et d’un éveil du pouvoir des peuples. En Autriche, en France, en Pologne et dans de nombreux autres pays, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour réclamer plus de justice sociale. 

Partout, des citoyens ordinaires ont manifesté pacifiquement pour exiger le respect de leurs droits humains. Les voix des femmes, des combattants anticorruption et des défenseurs de l’environnement ont tout particulièrement pris de l’ampleur dans les actions collectives et les manifestations. Les populations d’Europe de l’Est et d’Asie centrale se sont notamment mobilisées, dans une perspective d’avenir, sur des sujets tels que la baisse des niveaux de vie, les expulsions forcées et la fraude électorale. 

Des répressions violentes en toute impunité 

En réponse, nombre de gouvernements de la région ont mené une vaste offensive contre les droits humains. Les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ont été couramment réprimés, les droits sociaux et économiques négligés. En Autriche, en Espagne et en France, plusieurs centaines de personnes au moins ont été blessées par la police au cours de manifestations.  

Lire aussi : La casse du droit de manifester en France

Le système judiciaire a lui aussi été pris pour cible notamment en Hongrie, en Roumanie et en Turquie. Nombre de magistrats se sont mobilisés pour défendre l’indépendance de la justice. Par la suite, certains ont été la cible de campagnes de dénigrement menées dans les médias publics et sur les réseaux sociaux. Ces intimidations allant jusqu’aux menaces de torture qui ont visées des avocats ont confirmé que les défenseurs des droits humains figuraient au rang des individus les plus en danger. 

Les États européens complices de violations des droits humains 

Les personnes les plus vulnérables ont, elles, été persécutées. En 2019, les politiques migratoires privilégiaient toujours la protection des frontières à celle de la vie humaine. Les réfugiés ont été renvoyés de force, abandonnés à leur sort ou expulsés vers des destinations dangereuses comme la Syrie. Des accords inhumains ont été signés tel que l’accord Union européenne-Turquie, accord responsable notamment de la surpopulation sans précédent des camps de réfugiés sur les îles de la mer Égée. Les discriminations à l’égard des femmes, des minorités ethniques et des autres groupes minoritaires ou marginalisés se sont poursuivies sans répit. Des membres de la société civile, des journalistes et de nombreux défenseurs des droits humains ont également subi des pressions de la part des gouvernements. Leur travail pourtant essentiel a dans certains pays été rendu impossible autrement que sous forme clandestine.  

Malgré les obstacles considérables, le besoin de justice, d’obligation de rendre des comptes et de respect des droits humains est resté vif au sein de la nouvelle génération et parmi celles et ceux victimes de persécutions. L’avenir des droits humains en Europe de l’Est et en Asie centrale est entre les mains des peuples, qui ont le pouvoir de les faire grandir. 

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