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Avant Amnesty International

Amnesty International est créée en 1961 à Londres par Peter Benenson. Ce mouvement n'est cependant pas le premier a exister puisque diverses organisations antérieures au mouvement voient le jour dans le but de défendre les droits humains.

En savoir plus : Les co-fondateurs d'Amnesty International

En savoir plus : Qu'est-ce qu'Amnesty International ?

La Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen (dite « Ligue des droits de l’homme »). Elle est fondée le 4 juin 1898 pour défendre le capitaine Dreyfus, victime de l’antisémitisme et de la raison d’État. L’article 1er de ses statuts précise qu’elle est « destinée à défendre les principes énoncés dans les Déclarations des droits de l'homme de 1789, 1793, la Déclaration universelle de 1948 et la Convention européenne des droits de l'homme ». « Elle doit son originalité, écrivait une de ses anciennes présidentes, Madeleine Rebérioux, à sa volonté de défendre tous les droits acquis et d'aider à en promouvoir de nouveaux, à son souci de l'égalité et à la longue réflexion qui préside à ses prises de position. » En France, la Ligue est organisée en sections locales. Avec la ligue allemande, elle a participé, en 1922, à la mise en place d’une Fédération internationale des ligues des droits de l’homme

• La Croix noire anarchiste. Après la révolution russe de 1905, des anarchistes américains et britanniques créent, en 1907, l’Anarchist Red Cross (Croix rouge anarchiste). L’ARC a pour but d’aider les prisonniers politiques et leurs familles en leur écrivant, en leur envoyant de l’argent et en assurant leur défense lors des procès. Lors de la guerre civile russe (1918-1921), l’Anarchist Red Cross se transforme en Anarchist Black Cross (Croix noire anarchiste) pour éviter les confusions avec la Croix Rouge. Des groupes autonomes de cette organisation existent toujours aux États-Unis mais aussi en France. Ils apportent une aide aux prisonniers anarchistes ainsi qu'aux « personnes emprisonnées à cause de leur combat quotidien contre les différentes formes d'oppression ».

• L’Association américaine des libertés civiles. En 1917, Roger Nash Baldwin (1884 – 1981) obtient, au sein de l’Association américaine contre le militarisme dont il est membre, de pouvoir créer un service pour protéger les droits des objecteurs de conscience. On est alors en plein conflit mondial. Ce service, devenu indépendant, prend le nom d’Association américaine des libertés civiles (American Civil Liberties Union). La nouvelle association défend en justice aussi bien des individus comme Sacco et Vanzetti qu’Ulysse, l’œuvre alors censurée de James Joyce. Peter Benenson, le fondateur d’Amnesty, considérait l’ACLU comme un exemple à suivre.

• Le Comité international pour les prisonniers politiques. Le même Roger Baldwin a créé de toutes pièces, avec d’autres membres de l’Association américaine des libertés civiles, le Comité international pour les prisonniers politiques (ICPP). Cette organisation, surtout dans les années vingt et trente, est celle qui se rapproche le plus d’Amnesty. « Nous avions des moyens bien plus limités que ceux d’Amnesty et moins de résultats, déclara Baldwin bien plus tard. Nous avons réussi à faire libérer quelques prisonniers, nous avons écrit un tas de lettres aux responsables officiels et nous sortions régulièrement un bulletin régulier et irrégulièrement des rapports. » Dans les premières années d’Amnesty, Roger Baldwin aida Peter Benenson à monter la section américaine du mouvement.

• Justice. Avec d’autres juristes, Peter Benenson a créé cette association en 1956 en Grande-Bretagne dans le but d’envoyer des observateurs aux procès tenus pour trahison en Hongrie et en Afrique du Sud Justice travaille aussi à la mise en place d’un médiateur de justice, d’un plan de secours des victimes, d’une assistance judiciaire. Cette organisation a fêté ses 50 ans en 2007. Elle a gardé son siège à Londres.

• L’Appel pour l’Amnistie en Espagne (Appeal for Amnesty in Spain). En 1959, le parti communiste de Grande-Bretagne lance, pour le 20e anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole, une campagne permanente afin que le gouvernement espagnol amnistie ses prisonniers politiques. Transformé en organisation, l’Appel pour l’Amnistie initie d’autres campagnes en faveur des prisonniers politiques portugais et grecs. Mais, trop marquée politiquement – on ne défend que les prisonniers de l’Ouest sans jamais parler de ceux du bloc soviétique – cette organisation disparaît petit à petit au milieu des années soixante.