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Nonhle Mbuthuma
Nonhle Mbuthuma © Amnesty International

Nonhle Mbuthuma © Amnesty International

10 jours pour signer 2018 : que sont-elles devenues ?

Chaque année, le plus grand événement en faveur des droits humains à l’échelle planétaire prend de plus en plus d’ampleur. La campagne 10 jours pour signer 2018 n’a pas fait figure d’exception et des millions de messages ont été écrits et ont changé la vie de femmes militantes dans le monde entier.

Ces messages sont arrivés par dizaines, centaines et même par milliers. Ils venaient d’étudiants, de parents, d’enseignants, d’amis : des personnes ordinaires qui ont pris le temps de publier un tweet, d’écrire un message ou de faire un dessin pour soutenir quelqu'un qu’ils n’avaient jamais rencontré. Quelque 5 911 113 messages ont été envoyés dans le cadre de la campagne 10 jours pour signer 2018 d’Amnesty, une campagne annuelle qui est devenue le plus grand événement de défense des droits humains à l’échelle planétaire.

Ce qui est incroyable, ce n’est pas que des gens aient écrit tous ces messages, bien que ce soit également formidable. Non, ce qui est incroyable, c’est la différence que ces messages ont faite pour la vie des courageuses femmes militantes que nous avons soutenues en 2018. Voici quelques exemples de la manière dont vos mots ont changé des vies.

Goulzar a remporté une grande victoire pour les droits des personnes handicapées

Gulzar Duishenova portrait at mother’s house, where she was born. Bishkek, Kyrgyzstan.

Portrait de Gulzar Duishenova chez sa mère, où elle est née. Bichkek, Kirghizistan. © Amnesty International

Goulzar Douichenova défendait depuis des années les droits des personnes en situation de handicap dans son pays. En mars 2019, sa persévérance a fini par payer quand le Kirghizistan a enfin signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Des militants et militantes avaient envoyé près de 250 000 messages pour soutenir Goulzar.

Je suis reconnaissante pour le soutien et la solidarité qu’ont témoignés de très nombreux militants d’Amnesty International qui se préoccupent de nos droits même s’ils viennent d’autres pays »

Goulzar Douichenova

La famille de Marielle s’est approchée de la justice

Monica Benicio © Fernando Figueiredo Silva

Marielle Franco était une femme politique charismatique brésilienne qui s’est toujours battue pour les personnes les plus vulnérables du pays : les femmes noires, les personnes LGBTI, les jeunes. En mars 2018, elle a été abattue dans sa voiture. Des experts ont déclaré que les balles tirées appartenaient à la police fédérale brésilienne. Un an plus tard, deux anciens policiers ont été arrêtés pour son meurtre. Il s’agit d’un petit pas vers la justice, auquel les plus de 500 000 messages posant la question « qui a tué Marielle Franco ? » ont sans l’ombre d’un doute contribué.

« Le fait de savoir que ce grand réseau mondial de soutien existe m’aide à me lever le matin et à trouver un sens à la vie », a déclaré Monica Benicio (en photo), la partenaire de Marielle, lorsque nous lui avons demandé ce que faire partie d’Écrire pour les droits voulait dire pour elle. « Toutes ces démonstrations d’amour et d’affection nous aident à nous mobiliser, à réclamer la justice, à faire pression pour qu’une enquête soit menée et, surtout, à nous battre pour que plus personne ne subisse le même sort que Marielle. »

Atena a reçu les soins médicaux urgents dont elle avait besoin

Atena

Atena Daemi © Private

Emprisonnée pour avoir distribué des tracts dénonçant la peine de mort, Atena Daemi a subi des agressions physiques en prison. Elle avait d’urgence besoin de soins médicaux spécialisés et, grâce aux plus de 700 000 actions menées par des gens du monde entier, l’Iran l’a finalement autorisée à recevoir le traitement nécessaire.

Je suis de tout cœur reconnaissante envers toutes les personnes dans le monde qui m’ont inondée de compassion et de gentillesse et n’ont épargné aucun effort pour me soutenir.

Atena Daemi

La détermination de Nonhle est encore plus forte

Nonhle Mbuthuma

Nonhle Mbuthuma © Amnesty International

Nonhle Mbuthuma et sa communauté luttent pour empêcher une entreprise minière d’exploiter le titane qui se trouve sur leurs terres ancestrales en Afrique du Sud. Mais sa campagne l’a mise en danger. Nonhle a survécu à des actes de harcèlement, à des menaces et à une tentative de meurtre. « Plusieurs de mes collègues ont été tués et je sais que je pourrais l’être aussi. Mais je n’ai pas peur », nous a-t-elle dit l’année dernière.

Dans le cadre de la campagne 10 jours pour signer, plus de 500 000 messages ont été envoyés en faveur de Nonhle.

Je souhaite remercier Amnesty : le soutien que l’organisation nous a apporté est incroyable et fait réellement une différence

Nonhle Mbuthuma

« Les milliers de lettres que nous avons reçues montrent que nous ne sommes pas seuls dans cette lutte. Elles montrent que la terre est importante, et pas seulement en Afrique, car nous avons reçu des lettres d’Allemagne, de Suède, de Norvège et de France. Ces personnes veulent la paix, car sans terre il n’y a pas de paix. », nous a récemment dit Nonhle.

Ce n’est pas simplement un tweet

Geraldine Chacón

Mais alors, quels résultats peuvent vraiment permettre un tweet, une carte postale ou signature ? En réalité, BEAUCOUP. Par leurs mots, les sympathisants ont déclenché une vague de compassion et de solidarité dans le monde entier envers les femmes que nous avons mises à l’honneur l’année dernière. Ces mots ont aidé des personnes en détresse. Ils ont également permis de renforcer les appels à la justice de ces femmes, convainquant dans certains cas les dirigeants de prendre leurs responsabilités et de faire ce qui était juste pour elles.

Alors que l’année 2019 touche à sa fin, la campagne 10 jours pour signer recommence. Cette année, nous soutenons des jeunes du monde entier qui sont menacés car les adultes responsables ne font pas le nécessaire pour les protéger. Ces jeunes ont besoin que vous les souteniez. Si vous avez des doutes, lisez ce que Geraldine Chacón (en photo) dit. Cette jeune militante du Venezuela risquait d’être renvoyée en prison pour avoir aidé les jeunes à connaître leurs droits.

« Il m’est arrivé de faire campagne pour des cas mis en avant par 10 jours pour signer », a déclaré Geraldine. « Je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour de l’autre côté. Je n’ai pas les mots pour remercier Amnesty pour tout ce que l’organisation a fait pour moi. »

Une lettre a le pouvoir de transformer une mauvaise journée en une bonne journée.

Géraldine Chacón