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Nema Grefa © Yanda

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Liberté d'expression

Nema Grefa

« Ils m’ont menacée de mort, mais je ne vais pas me laisser intimider par ces mots. Je suis une Sápara, et je vais me battre pour mon territoire. »

Nema est présidente de la nation sápara d’Équateur. Elle défend le milieu naturel amazonien et le droit de son peuple de protéger son territoire contre de possibles répercussions négatives des activités d'exploitation pétrolière.

Après avoir été officiellement reconnue présidente de la nation sápara d’Équateur en janvier 2018, sa nomination a été formellement contestée par un groupe de personnes qui, selon Nema, soutiennent les activités pétrolières sur le territoire sápara et revendiquaient le titre de président pour l’un de leurs membres. Par conséquent, le 10 avril 2018, la nomination de Nema a été annulée par une résolution du sous-secrétariat de la plurinationalité et de l’interculturalité du Secrétariat national chargé de la gestion des politiques publiques.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 27 avril 2018, un homme armé d’une pique, identifié par Nema comme appartenant au groupe qui a contesté sa nomination, proférait des menaces de mort contre elle et affirmait qu’elle manquait de légitimité pour être présidente de la nation sápara d’Équateur :

Les personnes ici présentes la rejettent unanimement et elles vont donc tuer Nema Grefa ; elle n’a pas de territoire. 

Dans cette vidéo, qui circule encore sur les réseaux sociaux, le visage de l’agresseur est parfaitement reconnaissable.

Un an après cet épisode, alors que Nema a officiellement porté plainte suite à ces menaces et qu’elle a identifié l’agresseur présumé, le parquet de la province de Pastaza n’a toujours pas procédé à l’analyse de la vidéo, ce qui aurait pourtant permis de trancher sur la responsabilité pénale présumée dans cette affaire.

Le 19 octobre 2018, après qu’un juge constitutionnel a accepté les mesures de protection proposées par le Bureau du médiateur et que les dirigeants de la nation sápara ont tenté de faire reconnaître la présidence de Nema, le Secrétariat national chargé de la gestion des politiques publiques a enfin reconnu la défenseure des droits humains en tant que présidente et présenté des excuses publiques. Cependant, Nema assure qu’en dépit de cette reconnaissance, les mesures de protection dont elle fait l’objet sont insuffisantes au regard de son mode de vie et, en particulier, face aux risques qui pèsent sur elle et sur sa communauté.

Agir

Justice et protection pour les amazoniennes qui défendent l'environnement

Au cours de l’année 2018, Amnesty International a recensé une série d’attaques et de menaces en Équateur contre les défenseures des droits des peuples indigènes et environnementaux. Patricia Gualinga, Nema Grefa, Salomé Aranda et Margoth Escobar, toutes membres du collectif des Femmes amazoniennes, font partie des victimes de cette série d’attaques.