Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles
Portrait de Manahel al Otaibi
Manahel al Otaibi, condamnée à onze ans de prison pour avoir défendu les droits de femmes
Pour avoir défendu les droits des femmes en Arabie saoudite, Manahel al Otaibi a été condamnée à onze ans de prison.
A nouveau victime d’une disparition forcée
Le dernier appel téléphonique de Manahel à sa famille remonte au 15 décembre 2024. Depuis lors, les tentatives répétées de sa famille pour contacter les autorités pénitentiaires et la Commission saoudienne des droits humains afin d’obtenir des informations à son sujet sont restées sans réponse. Le refus des autorités de révéler le lieu où se trouve Manahel al Otaibi s’apparente à une disparition forcée, un crime au regard du droit international.
Manahel al Otaibi est une professeure de fitness âgée de 30 ans. En novembre 2022, elle a été arrêtée par le régime saoudien et inculpée d’infractions liées à la loi contre la cybercriminalité. En cause ? Ses tweets en faveur des droits des femmes et la publication sur son compte Snapchat de portraits d’elle sans qu’elle ne porte l’abaya (tunique longue traditionnelle) dans un centre commercial.
Telle est la réalité du traitement réservé aux femmes saoudiennes que les autorités cherchent à dissimuler derrière leur image médiatique. Toute activité en faveur du féminisme et des droits des femmes est criminalisée.
Fawzia al Otaibi, sœur de Manahel.
Les autorités ont jugé que sa tenue était « indécente » et que ses publications sur les réseaux sociaux étaient « contraires aux règles et aux lois relatives aux femmes » pour avoir utilisé le hashtag #EndMaleGuardianship.
En novembre 2023, après un an de détention, Manahel s’est retrouvée victime d’une disparition forcée. Le 14 avril 2024, après plus de 5 mois de silence, elle a enfin pu contacter sa famille, décrivant son état de détenue à l’isolement. Elle a rapporté avoir été battue jusqu’à avoir une jambe cassée sans la possibilité d’accéder des soins médicaux.
Le 9 janvier 2024, Manahel a été condamnée par le Tribunal pénal spécial à une peine de 11 ans d’emprisonnement pour des « infractions terroristes ». Le procès a été tenu secret par ce tribunal antiterroriste, tristement célèbre pour ces procès iniques, remplis d’injustices, et ses peines sévères contre des défenseur·es des droits humains.
Manahel al Otaibi est aujourd'hui détenue uniquement pour s’être exprimée sur les réseaux sociaux. Agissez pour demander sa libération immédiate et sans condition !
Voici comment agir. 👇
1. Signer notre pétition.
2. Écrire aux autorités.
3. Écrire un message de soutien.
4. Agir sur les réseaux sociaux.
1. Signer notre pétition
Pour avoir défendu les droits des femmes, elle se retrouve emprisonnée et torturée. Exigez sa libération !
2. Écrire aux autorités.
Nous vous invitons à écrire, par mail ou sur Twitter/X, au Ministre de la Justice du Royaume d’Arabie saoudite, Waleed Mohammed Al Samaani. Chaque envoi de message vous permettra de manifester votre soutien à Manahel al Otaibi et surtout de faire pression sur les autorités saoudiennes pour obtenir sa libération immédiate.
Monsieur le Ministre,
Manahel al Otaibi est une professeure de fitness âgée de 30 ans arrêtée en novembre 2022 pour ses tweets en faveur des droits des femmes et la publication sur son compte Snapchat de portraits d’elle sans qu’elle ne porte l’abaya dans un centre commercial.
En novembre 2023, après un an de détention, Manahel al Otaibi s’est retrouvée victime d’une disparition forcée. Le 14 avril 2024, Manahel al Otaibi a contacté sa famille pour la première fois après cinq mois de silence. Elle a déclaré être détenue à l’isolement à la prison d’al-Malaz, avec une jambe cassée après avoir été rouée de coups.
Le 9 janvier 2024, Manahel a été condamnée par le Tribunal pénal spécial à une peine de 11 ans d’emprisonnement pour des « infractions terroristes », uniquement pour s’être exprimée sur les réseaux sociaux. Le procès a été tenu secret par ce tribunal antiterroriste, tristement célèbre pour ces procès iniques, remplis d’injustices, et ses peines sévères contre des défenseur·es des droits humains.
Le dernier appel téléphonique de Manahel al Otaibi à sa famille remonte au 15 décembre 2024. Depuis lors, les tentatives répétées de sa famille pour contacter les autorités pénitentiaires et la Commission saoudienne des droits humains afin d’obtenir des informations à son sujet sont restées sans réponse. Le refus des autorités de révéler le lieu où se trouve Manahel al Otaibi s’apparente à une disparition forcée, un crime au regard du droit international.
En tant que membre/sympathisant(e) d’Amnesty International, je vous enjoins d’ordonner la libération de Manahel al Otaibi. En attendant sa libération, il faut révéler où elle se trouve et elle doit pouvoir bénéficier d’un accès immédiat à des soins médicaux.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Envoyer à :
Waleed Mohammed Al Samaani
Ministre de la Justice du Royaume d’Arabie saoudite
E-mail : [email protected] ; [email protected]
Twitter/X : @MojKsa
Copie à :
Ambassade d’Arabie saoudite
92, rue de Courcelles, 75008 Paris
Courriel : [email protected]
3. Écrire un message de soutien.
Il est fortement déconseillé d’envoyer des lettres et des messages de solidarité directement à Manahel en prison, au risque d’augmenter les représailles et les mauvais traitements à son encontre.
Mais les mots d’encouragement sont essentiels pour remonter le moral de Manahel et lui prouver qu’elle a le soutien du monde entier. Nous ferons donc en sorte que la soeur de Manahel vienne les récupérer à Londres et les conserver afin qu'elle puisse les voir un jour.
Vous pouvez envoyer vos messages de soutien au siège d’Amnesty International à Londres : Manahel al Otaibi c/o Saudi Arabia Team Amnesty International 1 Easton Street, London, WC1X 0DW, United Kingdom
« Derrière chaque personne forte, il y a une histoire qui ne lui a pas laissé le choix ». – Nous sommes avec toi, Manahel ! [il s’agit d’une citation tirée de ses comptes de réseaux sociaux]
Je soutiens Manahel al Otaibi et ses sœurs. Défendre les droits des femmes n’est pas un crime !
La répression exercée par les autorités saoudiennes ne réduira pas au silence la voix courageuse de Manahel al Otaibi. #FreeManahel #EndMaleGuardianship
Vous pouvez également partager vos messages de solidarité sur les réseaux sociaux avec les hashtags #FreeManahel #EndMaleGuardianship
Vous pouvez aussi nous envoyer vos messages de soutien par voie postale, nous les ferons parvenir à la sœur de Manahel : Amnesty International France 76, boulevard de la Villette - 75940 Paris Cedex 19
4. Agir sur les réseaux sociaux
En parler, c’est déjà agir. Choisissez votre réseau social pour communiquer sur la situation. Partagez dès maintenant l’histoire de Manahel sur X, Facebook ou Instagram.
Voici un modèle de tweet que nous vous proposons de relayer 👇
Disparitions forcées. Mauvais traitements. Procès secret. Peine de 11 ans.
Pour avoir défendu les droits des femmes sur les réseaux sociaux, Manahel al Otaibi s’est retrouvée en prison.
Elle doit être libérée immédiatement ! #FreeManahel #EndMaleGuardianship @amnesty
Facebook ou Instagram
Vous pouvez reprendre notre modèle de message ci-dessus pour le relayer en publication Facebook ou post Instagram. Utilisez-le #FreeManahel et #amnesty et relayez cette page pour que d’autres personnes agissent.
Rejoignez-nous !
Chaque jour, partout en France, des militantes et militants d'Amnesty International France suivent l'évolution de la situation de Manahel. Ces groupes font pression sur les autorités concernées en leur écrivant des lettres d’interpellation, sensibilisent différents publics en partageant la situation de Mahahel autour d’eux, et lui écrivent des messages de solidarité. Le but : soutenir la personne en danger et l’empêcher de tomber dans l’oubli.