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Discriminations

Roms en Hongrie : une lueur d'espoir

Fillette rom à Miskolc, Hongrie août 2014 © Amnesty International / David Gaspar

Quatre ans après le déferlement de haine contre les communautés roms de Devecser dans l’ouest de la Hongrie, la Cour européenne des droits de l’Homme exhorte le gouvernement à mieux protéger cette minorité.

Le 5 août 2012, les familles roms de la ville de Devecser, dans l’ouest de la Hongrie, ont fait face à un déferlement de haine d’une rare violence. 700 militants d’extrême droite se sont rués sur leurs habitations armés de parpaings. Saisie des faits, la Cour européenne a rendu une décision qui dénonce la passivité de la police et de la justice au moment des faits.

Une victoire pour les familles roms

C’est une décision qui sonne comme une victoire aux yeux des familles roms violemment agressées par des centaines de militants d’extrême droite à Devecser, en Hongrie le 5 août 2012.

A l’heure où le climat xénophobe de la Hongrie fait couler beaucoup d’encre, les attentes étaient fortes de voir officiellement reconnue par la Cour européenne les pratiques anti-tsiganes qui sévissent dans le pays depuis de nombreuses années.

Lire aussi : en France, un expulsion en plein hiver

Un signal fort envoyé au gouvernement hongrois

En dépit des plaintes déposées par les familles en 2012 suite à leur agression, l’enquête n’avait rien donné, la motivation haineuse n’avait pas été retenue et les agresseurs courent toujours.

En reconnaissant le comportement passif des forces de police au moment de l’agression et le manque d’empressement de la justice à qualifier les faits de crimes de haine, la Cour européenne envoie un signal fort au gouvernement actuel de Victor Orban, dont le parti, Fidesz, est réputé pour ses positions hostiles aux minorités.

Le Jobbik, 3ème parti au gouvernement ouvertement d’extrême droite, s’est quant à lui, illustré pour ses propos d’une rare violence à l’égard des Roms.

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Le calvaire de la minorité rom hongroise

En 2008 et 2009, une série d’attaques anti-tsiganes avaient coûté la vie à six personnes appartenant à la minorité rom. Aujourd’hui, la minorité continue de subir discriminations et rejet dans de nombreux domaine comme l’école et l’emploi.

Dans notre rapport de 2010 « Agressions contre les Roms en Hongrie. Il faut enquêter sur les motivations racistes des agresseurs », nous interpellions le gouvernement hongrois sur l’importance de reconnaître et de traiter les crimes de haine mais également de protéger les populations ciblées par ces crimes.