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Liberté d'expression

Lettre ouverte : Céline Lebrun témoigne et appelle à la libération de son mari emprisonné en Egypte 

Ramy Shaath est menacé depuis de nombreuses années par les autorités égyptiennes, en raison de son travail de défenseur des droits humains. Alors qu’il est emprisonné depuis juillet 2019, sa femme, Céline Lebrun, elle-même expulsée d’Egypte au moment de son arrestation, a pu enfin s’entretenir avec lui au téléphone, pour la première fois en 10 mois. Elle nous raconte ici le contenu de cette communication et appelle à la mobilisation pour Ramy et les autres défenseurs des droits humains emprisonnés en Egypte !

Après bientôt 11 mois de séparation entre Ramy et moi, j’ai enfin pu entendre la voix de mon mari ! Je tenais à partager avec vous cette nouvelle et les informations qu'il a pu me communiquer sur ses conditions de détention à l’heure du Covid-19.

Les autorités égyptiennes ont enfin accepté de me laisser parler à Ramy et elles se sont également engagées à me laisser me rendre en Egypte pour lui rendre visite dès que la situation sanitaire le permettra. Bien sûr, ce n’est pas l’annonce de la libération que nous espérons tou.te.s et pour laquelle nous nous mobilisons. La visite, qui ne pourra visiblement pas se faire avant quelques mois compte-tenu de la situation sanitaire, laisse entendre que les autorités égyptiennes n'envisagent pas une remise en liberté à court terme. Cette inquiétude est renforcée par l'escalade judiciaire qui a eu lieu en avril dernier avec la décision, incompréhensible, des autorités égyptiennes d'ajouter Ramy et l'ancien parlementaire Zyad El-Elaimy, à la liste égyptienne des "entités et individus terroristes", et ce en leur absence et celle de leurs avocats.

Bien que ce ne soit pas la liberté qu'il mérite, ce premier pas n’aurait pas pu être possible sans votre engagement constant à nos côtés pendant ces longs mois. C’est pourquoi je voulais absolument partager cette nouvelle avec vous. 

Je voudrais aussi remercier toutes celles et ceux qui, du côté français comme du côté égyptien, ont permis à cette avancée d’avoir lieu et j’espère qu’elle sera une étape importante sur laquelle nous allons pouvoir bâtir, vers la libération de Ramy et la réunification de notre famille. Alors que les visites sont interrompues depuis près de trois mois à cause du Covid-19 et que nous n’avions aucun contact avec lui, Ramy et moi avons pu échanger pendant 45 minutes. Cela ne rattrape pas les onze mois de séparation mais c’est assez pour nous donner du courage alors que nous continuons notre combat. 

Une fois l’émotion et l’excitation des premières minutes, des premières paroles, Ramy a pu me faire part de ses conditions de détention et de son état de santé. Il s’est voulu rassurant sur ces deux points, m’assurant qu’il était relativement bien traité. Mais certains éléments restent inquiétants : il est toujours dans une cellule surpeuplée de 25 m2 avec 17 autres codétenus. Aucune véritable mesure n’est prise pour prévenir une contamination au COVID-19 entre les gardes et les détenus. Les gardes, avec lesquels ils restent en proximité quotidienne, portent parfois des masques mais pas toujours, sans parler des autres gestes barrières. A l’heure où le nombre de personnes contaminées grimpe en flèche en Egypte, à rebours de ce que nous voyons dans d’autres pays, cette situation reste particulièrement préoccupante et les risques de contamination de gardes à détenus extrêmement élevés. Cette inquiétude a été renforcée depuis par l'annonce vendredi, du décès d’un employé de la prison, dû au Covid-19. Nous ignorons si des détenus ont été contaminés.

C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, Ramy et les milliers de prisonniers de conscience détenus injustement, ont besoin de nous et de notre mobilisation. 

Où que vous soyez, vous pouvez agir et ajouter votre voix à celles de milliers d’autres citoyens pour demander aux autorités égyptiennes qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des détenus, à commencer par une campagne de tests, et qu’elles libèrent immédiatement Ramy et tous les prisonniers d’opinion égyptiens. Nous avons réussi à obtenir des développements positifs dernièrement grâce à la mobilisation, il faut donc la maintenir et l’amplifier !

Agir

Agir pour Ramy Shaath

Nous vous proposons 5 choses à faire pour la libération de Ramy.

Faites entendre votre voix en interpellant les autorités égyptiennes !