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Liberté d'expression

Équateur : ces femmes qui risquent leur vie

Salomé Aranda © Amazon Watch

Malgré les promesses du gouvernement du président Moreno, les Femmes amazoniennes, défenseures des droits humains, sont toujours en danger.

La vie des militantes écologistes du collectif des Femmes amazoniennes, comme celle des autres défenseurs de l'Amazonie contre des intérêts politiques et économiques liés à des projets d'extraction sur des territoires indigènes, est mise en danger par l’incapacité et l’absence de volonté politique des autorités équatoriennes d'assurer leur protection et de conduire  des enquêtes pénales sur les attaques et les menaces qui les visent.

Une série d’attaques et de menaces

Les Femmes amazoniennes est un collectif de dizaines de femmes équatoriennes qui défendent l’environnement amazonien et les droits des peuples indigènes

En 2018, trois membres de ce collectif, Nema Grefa, Salomé Aranda et Margoth Escobar, ont signalé une série d’attaques et de menaces de mort qui ont mis en lumière  les manquements des services du procureur général de l’Équateur.

 Les activités des défenseurs de  l’environnement, comme le collectif des Femmes amazoniennes et d’autres organisations des peuples indigènes, ont un caractère d’urgence et sont indispensables en Équateur comme dans le reste du monde, au regard des impacts de plus en plus évidents de la crise environnementale mondiale sur les droits fondamentaux de toutes les personnes. 

Les pistes d’enquête envisagées et les mesures de protection proposées aux victimes, par les autorités équatoriennes, ne tiennent manifestement pas compte du fait que les attaques puissent être motivées par la remise en cause de vastes intérêts économiques et les rôles traditionnels de genre, au travers du rôle qu’elles jouent en tant que dirigeantes indigènes et défenseures des droits fondamentaux.

Cette attaque est une forme de représailles liée au combat que je mène pour protéger la vie et défendre nos territoires contre la menace d'exploitation pétrolière.

Salomé Aranda en mai 2018.

Selon le collectif des Femmes amazoniennes les autorités chargées d'enquêter sur ces agissements ne font pas preuve de la diligence voulue pour recueillir et analyser des éléments de preuve essentiels, susceptibles d'aider à identifier les responsables. Face à ces manquements, les défenseures finissent par se charger elles-mêmes des enquêtes.

Le collectif estime également que les mesures de protection accordées à ses membres sont inadéquates et insuffisantes, compte tenu de leurs besoins particuliers et des risques exceptionnels auxquels elles sont quotidiennement exposées.

Signez la pétition : Justice et protection pour les amazoniennes qui défendent l'environnement

Des conséquences manifestes et concrètes

Ces manquements, quelles que soient leurs causes, ont des conséquences manifestes et concrètes sur la vie des défenseurs des droits en Équateur. Dans un pays où les attaques restent impunies et où les autorités ne s’acquittent pas de leur obligation de garantir leur sécurité, défendre les droits fondamentaux et l’environnement signifie risquer sa  vie et celle de ses proches.

Le président Lenín Moreno et la nouvelle procureure générale ont l'occasion de mettre fin à cette grave situation et de garantir justice et protection aux Femmes amazoniennes et à toute personne qui défend les droits humains en Équateur. Pour ce faire, ils doivent mettre en œuvre une politique de protection nationale et un protocole d’enquête sur les infractions commises contre elles. Le feront-ils ?

Nous sommes unies et nous poursuivrons notre combat pour défendre la Terre mère. 

Patricia Gualinga

Agir

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