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Taha Bouhafs
Taha Bouhafs © Homayoun

Taha Bouhafs © Homayoun

Liberté d'expression

Procès de Taha Bouhafs : l’intimidation à l’égard des journalistes français continue

Ce mardi 5 novembre 2019 a lieu l’audience de Taha Bouhafs au tribunal de grande instance de Créteil. Le journaliste avait notamment filmé Alexandre Benalla le 1er mai dernier, place de la Contrescarpe.

11 mai 2021

Taha Bouhafs relaxé !

Près de deux ans de procédure judiciaire et deux ans de mobilisation et cette bonne nouvelle arrive enfin : Taha Bouhafs a été relaxé. Le Tribunal de Créteil a décidé que les accusations d’« outrage et rébellion » n’étaient pas avérées, ce qui était démontré par les vidéos. Non, filmer la police n’est pas un délit !

Mise à jour du 12/02/20

Toujours en attente

3 mois après la décision du tribunal de grande instance de Créteil, le téléphone de Taha Bouhafs ne lui a toujours pas était restitué.

Près de 5 mois après son interpellation violente alors que Taha Bouhafs couvrait une mobilisation de travailleurs sans-papiers à Alfortville (Val de Marne), le tribunal doit aujourd’hui déterminer si son téléphone, mis sous scellés dès lors, peut lui être restitué.

Ayant filmé les faits avec son téléphone, sa restitution est indispensable afin qu’il ait accès à ses vidéos, et soit en capacité de préparer sa défense. Enfin, ce téléphone est son principal outil de travail et l’accès à l’intégralité de son contenu pourrait représenter une atteinte au secret des sources et une entrave injustifiée à son métier de journaliste.

En outre, lui-même a porté plainte contre les policiers pour usage excessif de la force à son encontre ayant entraîné 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT)). Or l’enquêtrice de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) en charge de ce cas aurait indiqué ne pas avoir eu accès à ce téléphone, alors même que les images contenues dans l’appareil sont essentielles pour l’enquête. 

Pour toutes ces raisons, nous appelons à la restitution de ce téléphone, afin que soient garantis la liberté de la presse, le droit au procès équitable et le droit au recours effectif de Taha Bouhafs. Les témoignages d’usage excessif de la force et d’interpellations arbitraires à l’égard de journalistes indépendants couvrant des mobilisations sociales se multiplient. Nous nous inquiétons du fait que ces pratiques puissent constituer des actes d’intimidation, en violation de leur droit à la liberté d’informer.

L' interpellation de la police lui vaut 10 jours d'ITT

Le 11 juin 2019, selon le témoignage de Taha Bouhafs, celui-ci filmait une manifestation de travailleurs sans papier totalement pacifique, lorsqu’un policier en civil, non identifié, lui a demandé d’arrêter de filmer et de reculer.

À ce moment, Taha Bouhafs a fait état de sa qualité de journaliste et interpellé cette personne en lui demandant son identité et son matricule. Taha aurait alors été repoussé puis frappé au thorax. Plusieurs policiers l’ont alors interpellé avec violence, en le projetant et le maintenant à terre, et en lui tordant le bras, provoquant ainsi un déboîtement de son épaule, et des douleurs très vives dont a immédiatement fait état Taha Bouhafs. Taha a ensuite été menotté et conduit au commissariat. Dans le véhicule de police qui l’y conduisait, celui-ci aurait été frappé à plusieurs reprises au visage.

Après 24 heures de garde-à-vue, Taha Bouhafs a été relâché, et poursuivi pour outrage et rébellion à l’encontre d’agents dépositaires de l’autorité publique. Son téléphone a été mis sous scellés. Il a immédiatement porté plainte pour les violences qu’il a subies, et qui ont été constatées par le médecin de l’hôpital.

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