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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

L’activiste égyptien Alaa Abdel Fattah lors d’un de ses procès, le 23 mai 2015 | Khaled Desouki - AFP

Égypte : Alaa Abdel Fattah a cessé sa grève de la faim et de la soif 

Il était en danger de mort. Alaa Abdel Fattah avait totalement arrêté de s’alimenter et de boire au moment de l'ouverture de la COP27 à Charm-el-Cheikh. Bien qu'il ait mis un terme à sa grève totale, sa situation et son état de santé restent préoccupants. Alors qu’il est toujours détenu arbitrairement, nous appelons à sa libération !

« J'ai mis un terme à ma grève de la faim. », c’est ce qu’Alaa Abdel Fattah a écrit dans une lettre à sa famille, datant du 14 novembre. Depuis plusieurs semaines, ses proches interpellent le monde entier sur sa situation : « Alaa est en train de mourir » alertait sa sœur Sanaa Seif le 3 novembre. Elle mettait en garde : « Nous savons que les autorités égyptiennes seraient heureuses qu'Alaa meurt. La seule chose qui les intéresse, c'est que cela n'arrive pas sous les yeux du monde. Mais le monde regarde. » 

Pour protester contre son incarcération, Alaa Abdel Fattah ne consommait que 100 calories par jour depuis plus de sept mois . Le 1er novembre, il a cessé totalement de s’alimenter. Au premier jour de la COP27, le 6 novembre, il a cessé de boire. Une grève totale qui mettait sa vie en grand danger. Pour autant, les autorités égyptiennes n’autorisaient pas sa famille, ni son avocat de lui rendre visite.  Alaa Abdel Fattah n’est plus détenu au secret : sa famille lui a rendu visite en prison ce jeudi 17 novembre. Néanmoins, les autorités égyptiennes empêchent toujours son avocat de lui rendre visite. C’est le troisième refus qu’il essuie. 

La COP27 se clôture ce vendredi 18 novembre. Les projecteurs internationaux ne seront plus braqués sur l’Egypte de la même façon, alors qu’Alaa Abdel Fattah et des milliers d’autres prisonniers d’opinion restent détenus dans la plus grande opacité. Il est donc primordial de poursuivre la mobilisation et la pression sur les autorités égyptiennes pour obtenir la libération d’Alaa Abdel Fattah !  

AGIR POUR ALAA ABDEL FATTAH

Pour la libération d'Alaa, une mobilisation internationale est plus que jamais nécessaire !

Comment agir ?

1. Interpellez les autorités égyptiennes via Twitter

2. Interpellez les autorités égyptienne par mail et courrier postal

Agir

1. Interpellez les autorités égyptiennes sur Twitter

Tweetez ce message. 👇

.@AlsisiOfficial, vous recevez les dirigeants du monde entier pour la COP27.

Dans le même temps, Alaa Abdel Fattah, militant égypto-britannique emprisonné depuis trois ans, est en danger de mort.

Avant qu’il ne soit trop tard, libérez-le ! Le monde vous regarde. #FreeAlaa #SaveAlaa

2. Écrivez aux autorités égyptiennes

Vous pouvez utiliser vos propres mots ou vous inspirer du modèle ci-dessous. Vous trouverez à la fin du courrier les adresses emails et adresses postales. 👇

Alaa dans les discussions de la COP27 

Face à l’urgence de la situation d’Alaa Abdel Fattah, certains dirigeants réunis à Charm El-Cheikh pour la COP27 ont évoqué son cas. 

Emmanuel Macron a évoqué le cas de Alaa lors d’une rencontre avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. «J’ai soulevé plusieurs cas individuels de personnalités plus fragiles […] plus sensibles », dont celui de Alaa Abdel Fattah, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse. « Le président Sissi d’abord s’est engagé à ce qu’évidemment sa santé soit préservée » a relevé Emmanuel Macron. Il a appelé à sa libération, a précisé l’Elysée (source AFP). Ces prises de positions doivent être prises en considération par les autorités égyptiennes et suivies d'engagements concrets pour la libération immédiate et sans condition d'Alaa. L’ONU demande également « la libération immédiate » du militant.  

Lire aussi : COP27 : comment les autorités égyptiennes tentent de redorer leur image

Un symbole de la répression de la société civile

Alaa Abdel Fattah est devenu le symbole de l'arbitraire du régime.

Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International

Alaa Abdel Fattah est la bête noire des autorités égyptiennes. Célèbre militant, il a participé activement à la révolution égyptienne de 2011. Pour ses activités militantes pacifiques, il aura passé la majeure partie de ces neuf dernières années en prison. Il a été arrêté pour la dernière fois en septembre 2019, aux côtés de plusieurs autres militants de la société civile. En décembre 2021, il a été condamné  à cinq ans de prison pour « diffusion de fausses informations. » 

La COP27 ne doit pas passer sous silence la situation des droits humains en Égypte, un pays où des milliers de personnes sont emprisonnées arbitrairement alors qu’elles n’ont fait qu’exercer pacifiquement leurs droits. La situation d'Alaa Abdel Fattah en est un exemple des plus probants.