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© REUTERS/Ricardo Moraes/Pool

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Brésil : un énorme risque pour les droits humains

Discours de haine, dé-régularisation des armes à feu, projets contestables d’exploitation des ressources naturelles. La rhétorique dangereuse de la campagne de Jair Bolsonaro a de fortes chances de devenir le programme du nouveau président du Brésil.

Un revers pour les droits humains.

Le nouveau président a fait campagne sur un programme ouvertement hostile aux droits humains. Jair Bolsonaro et Hamilton Mourão , officier de réserve de l’armée brésilienne, a par exemple publiquement justifié les crimes d’État, y compris la torture, perpétrés par la dictature militaire. Des propos qui  font planer une menace  de retour en arrière pour  les  droits acquis après la chute du régime militaire et réaffirmés par la  la Constitution fédérale de 1988.

La liste est longue des menaces qui pèsent désormais sur les droits humains de milliers de Brésiliens.

Lire aussi : au Brésil, le climat d'intolérance de la campagne

Une violence exacerbée

Lors de sa campagne, Jair Bolsonaro a aussi promis d’assouplir la législation sur le contrôle des armes à feu et d’accorder aux forces de police une autorisation préalable de tuer. Si elles étaient adoptées, ces propositions aggraveraient un contexte de violence meurtrière déjà terrible : le pays enregistre déjà près de 63 000 homicides par an (70 % par arme à feu).

La police commet  quant à elle près de 5 000 homicides par an, qui sont bien souvent des exécutions extra-judiciaires. Le Brésil affiche par ailleurs  l’un des plus forts taux de meurtres de défenseurs des droits humains et de militant au monde : chaque année, des dizaines de personnes sont tuées pour avoir défendu des droits que l’État devrait garantir.

Dans ce contexte délétère, les déclarations du nouveau président visant à  étouffer le militantisme et à réprimer les mouvements sociaux risque d’avoir de terribles conséquences sur les droits à la  liberté d’expression et de réunion pacifique. .

L’environnement dénigré

Jair Bolsonaro prévoit de modifier les procédures de délimitation des terres pour permettre des projets d’exploitation des ressources naturelles à grande échelle. Des projets qui menacent davantage les territoires et droits des peuples autochtones.

Dans la même veine, il a évoqué la possibilité d’assouplir la législation environnementale et a critiqué les organismes brésiliens de protection de l’environnement, mettant ainsi en danger le droit de toute personne à un environnement sain.

Empêcher le pire

Les droits humains sont désormais en danger au Brésil. Leur protection est un défi qui exige une large mobilisation.

Les pouvoirs publics brésiliens ont encore le temps, avant l’investiture du président élu,  de prendre des mesures fermes et décisives pour protéger les droits humains et celles et ceux qui les défendent. Les institutions ont donc un rôle clé à jouer pour ce qui est de protéger l’état de droit et empêcher que les propositions du nouveau président se concrétisent.

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