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Au large des côtes libyennes © TAHA JAWASHI

Au large des côtes libyennes © TAHA JAWASHI

Personnes réfugiées et migrantes

Plan de l’Union européenne : dangereux et égoïste

Les dirigeants de l’Union européenne (UE) ont choisi la peur plutôt que la compassion en approuvant les conclusions du Conseil, qui pourraient nuire à des personnes parmi les plus vulnérables au monde.

Avec Malte et l’Italie fermant leurs ports aux bateaux de sauvetage des ONG, abandonnant des jours durant des réfugiés et des migrants à la dérive, le besoin de plans de débarquement prévisibles est nécessaire. Une réforme du système de Dublin et la mise en place de voies sûres et légales, offrant d’autres solutions que les itinéraires dangereux, se font aussi plus urgentes que jamais.

Le sommet de la semaine dernière était l’occasion de réparer un système d’asile européen défaillant et de mettre en place des politiques basées sur l’équité, l’efficacité et la compassion. Cela n’a pas été le cas.

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Au lieu de cela, les dirigeants européens ont choisi de se prêter aux exigences des gouvernements xénophobes., qui veulent à tout prix maintenir l’Europe fermée, et de rejeter toujours plus de responsabilités vers des pays situés hors de l’UE.

Des projets alarmants pour le respect des droits humains

Cet accord prévoit notamment

des « centres contrôlés » pour les demandeurs d’asile et les migrants dans les États de l’UE ;

des « plateformes de débarquement régionales » pour débarquer les personnes secourues en mer en dehors de l’Europe.

Les projets visant à enfermer les personnes qui atteignent les côtes européennes dans des centres "contrôlés" sont pour le moins alarmants.

Les dirigeants européens s’orientent vers une politique consistant à détenir les personnes qui viennent chercher la sécurité en Europe.

Cette politique serait très éloignée des principes fondateurs de l’UE en matière de solidarité et de respect des droits humains.

Des échecs du sommet

Le Conseil a en outre échoué à adopter des mesures décisives contre les terribles violations des droits humains que subissent les réfugiés et les migrants en Libye, notamment du fait du soutien de l’UE aux autorités libyennes.

Les gardes-côtes libyens, soutenus par l’UE, interceptent de plus en plus de gens en mer et les ramènent dans des centres de détention où ils subissent torture, exploitation et viols.

Le nombre de personnes détenues arbitrairement dans ces centres s’est récemment élevé à environ 9 000.