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Des réfugiés soudanais et érythréens attendent pour renouveler leur visa temporaire devant un bâtiment du ministère de l'Intérieur, Bnei Brak au nord de Tel-Aviv
Des réfugiés soudanais et érythréens attendent pour renouveler leur visa temporaire devant un bâtiment du ministère de l'Intérieur, Bnei Brak au nord de Tel-Aviv © Martin Barzilai / Haytham-REA

Des réfugiés soudanais et érythréens attendent pour renouveler leur visa temporaire devant un bâtiment du ministère de l'Intérieur, Bnei Brak au nord de Tel-Aviv © Martin Barzilai / Haytham-REA

Personnes réfugiées et migrantes

En Israël, les transferts cruels et illégaux des demandeurs d’asile

En octobre 2017, les autorités israéliennes ont annoncé qu’elles commenceraient à renvoyer des ressortissants érythréens et soudanais vers un « pays tiers » sans en préciser les contours. Une situation qui met en danger les demandeurs d’asile.

Le gouvernement israélien n’a pas pu confirmer quels pays avaient accepté de coopérer dans le cadre d’accords d’immigration, et la Cour suprême a ordonné la suspension de toutes les expulsions de ressortissants soudanais et érythréens.

Néanmoins, les transferts « volontaires » de ces ressortissants, utilisés par Israël depuis 2013, se sont poursuivis vers l’Ouganda.

Les mensonges d’Israël

Des représentants des autorités israéliennes ont donné aux personnes expulsées des documents et les ont assurées verbalement qu’elles allaient recevoir en Ouganda un permis de séjour les autorisant à travailler et les protégeant contre un renvoi forcé dans leur pays d’origine.

Le gouvernement ougandais a toutefois systématiquement nié l’existence d’un accord relatif à l’accueil de personnes expulsées d’Israël, niant implicitement la présence de demandeurs d’asile venant d’Israël sur son territoire et refusant de reconnaître toute obligation à leur égard.

Une fois en Ouganda, les demandeurs d’asile expulsés d’Israël que nous avons interrogés ont indiqué qu’ils s’étaient aperçus que les promesses des autorités israéliennes étaient creuses.

Au lieu d’obtenir un permis de séjour, ils se sont retrouvés coincés en situation irrégulière, risquant d’être placés en détention, sans possibilité de travailler et exposés au risque d’un retour forcé dans leur pays d’origine, en violation du principe de « non-refoulement ».

Tous les jours, sans cesse, les gardiens de prison et les représentants du ministère de l’Intérieur me répètent que je ferais mieux d’aller au Rwanda. Ils disent : “Si tu ne pars pas pour le Rwanda, tu quitteras Israël dans un cercueil...

Emanuel, un demandeur d’asile érythréen

Une stratégie : les faire passer pour « migrants économiques »

Bien que le gouvernement affirme que les demandeurs d’asile originaires de l’Érythrée et du Soudan sont des « migrants économique », la plupart des ressortissants de ces pays demandent à être protégés de persécutions et d’autres graves atteintes aux droits humains.

Le taux de réponses positives aux demandes d’asile atteint 90 % pour les ressortissants érythréens et 55% pour les Soudanais dans les États membres de l’Union européenne, tandis qu’il est inférieur à 0,5 % en Israël.

Israël est l’un des pays les plus prospères de la région, mais ses autorités font tout leur possible pour esquiver leur responsabilité de fournir un refuge aux personnes qui fuient la guerre et les persécutions.

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