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Accusées de fournir du matériel militaire à Israël, les autorités et entreprises françaises risquent de se rendre complices du génocide en cours

Paris, le 5 Juin 2025. Alors qu’aujourd’hui et hier, deux cargaisons de matériel de guerre à destination d’Israël ont été bloquées par les dockers de la Confédération Générale du Travail (CGT) au port de Fos-sur-Mer, Anne Savinel-Barras, Présidente d’Amnesty International France, dénonce le double discours des autorités françaises. Ces livraisons d’armes, si elles étaient confirmées, exposeraient la France au risque de complicité de génocide.

Alors que la France a plusieurs fois indiqué qu’elle n’exportait pas d’armes pouvant être utilisées à Gaza et en Cisjordanie, les révélations des médias indépendants Disclose et MarsActu ont une nouvelle fois mis en lumière le double discours des autorités françaises. Le navire Contship Era devait en effet charger au port de Fos-sur-Mer du matériel de guerre produit par la société française Eurolinks. Il s’agirait notamment de maillons permettant de réaliser des bandes de munitions pour équiper des armes légères et de petit calibre afin d’obtenir de hautes cadences de tirs en continu. Aujourd’hui, une autre cargaison a été immobilisée. Il s’agirait cette fois selon le média Disclose de tubes pour canons, fabriqués par la société française Aubert et Duval.

Anne Savinel-Barras, Présidente d’Amnesty International France, déclare :

« Selon les révélations de Disclose et MarsActu, les autorités françaises s’apprêteraient une nouvelle fois à livrer des armes à Israël, dans l’opacité et en contradiction totale avec les dernières déclarations présidentielles. Ces armes sont susceptibles de servir à perpétrer des crimes graves au regard du droit international, à Gaza et en Cisjordanie. Les autorités françaises ont l’obligation légale de tout mettre en œuvre pour tenter d’arrêter le génocide en cours à Gaza, génocide dénoncé par les organisations internationales de défense des droits humains. Si la France continue à autoriser la livraison de matériel de guerre à Israël, elle alimente ce génocide.

Les autorités et entreprises françaises qui se rendraient complices des crimes commis à Gaza et en Cisjordanie auront à rendre des comptes devant les juridictions compétentes.

Il est urgent que la France cesse son double discours, et adopte clairement et ouvertement un embargo sur les armes à destination d’Israël, afin de se conformer à la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide ainsi qu’à ses autres engagements internationaux sur les transferts d’armes. » La priorité de la France doit être de mettre un terme au génocide en cours. Elle doit se mobiliser en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et durable ; contribuer à la levée du blocus illégal ; coopérer pleinement avec la Cour Pénale Internationale (CPI) ; soutenir la mise en œuvre des décisions de la Cour International de Justice.

Amnesty International France salue l’action des dockers CGT de la Fos-sur-Mer, qui ont refusé de charger du matériel pouvant contribuer à des crimes internationaux ou à les faciliter.

Si les autorités françaises décidaient de poursuivre ce transfert, elles risqueraient de rendre la France complice du génocide en cours. Complicité qui existe potentiellement déjà, d’autres livraisons étant déjà intervenues depuis octobre 2023 selon le même média Disclose. Une telle situation n’est rendue possible que par l’opacité qui règne en France en matière de transferts d’armes.

Le rapport au parlement du ministère des Armées sur les exportations d’armes de la France ne fournit notamment aucune information exhaustive, détaillée et actualisée sur les livraisons relatives aux 22 catégories de matériels de guerre contrôlées à l’exportation par le gouvernement (types et quantités de matériel, utilisation finale, utilisateur final, garanties…). Par ailleurs, ce rapport lacunaire est toujours publié tardivement, empêchant de connaître les livraisons lors des conflits, au plus près des événements.

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