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En mars 2020, des manifestants algériens portent le journaliste Khaled Drareni sur leurs épaules après qu'il ait été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger. © Ryad Kramdi / AFP

En mars 2020, des manifestants algériens portent le journaliste Khaled Drareni sur leurs épaules après qu'il ait été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger. © Ryad Kramdi / AFP

Liberté d'expression

Algérie : le journaliste Khaled Drareni condamné à trois ans de prison 

Le 10 août 2020, le tribunal de Sidi M'hamed à Alger a condamné Khaled Drareni à une peine de trois ans de prison. Le journaliste de 40 ans a été condamné pour avoir couvert les manifestations du Hirak, un mouvement de contestation populaire qui exige un changement politique en Algérie depuis février 2019.    

Le tribunal a également condamné à deux ans de prison le militant politique Samir Ben Larbi et le coordinateur national des familles de personnes disparues Slimane Hamitouche, en raison de leurs publications en ligne et de leur participation à des manifestations.  

Le verdict rendu lundi par le tribunal est une parodie de justice et un affront pour les droits humains, notamment pour le droit à la liberté d’expression et le droit à la liberté de la presse en Algérie. Le journaliste Khaled Drareni est sanctionné uniquement pour avoir dénoncé avec courage la répression brutale exercée contre les manifestants du Hirak. Les peines prononcées contre lui, contre Samir Ben Larbi et contre Slimane Hamitouche  ne pourraient mieux illustrer l’intransigeance avec laquelle les autorités abordent le militantisme pacifique. 

A lire aussi : Algérie : les autorités profitent du Covid-19 pour réprimer militants et journalistes 

Nous avons maintes fois demandé aux autorités de mettre un terme aux poursuites intentées contre les militants du Hirak, les manifestants et les journalistes et de libérer toutes celles et tous ceux qui sont détenus uniquement pour avoir exprimé sans violence leurs opinions. Par ailleurs, étant donné les risques de propagation du Covid-19 dans les prisons et les lieux de détention, les autorités algériennes mettent en péril la santé de nombreux militants et journalistes en procédant à leur arrestation et incarcération.

Dans un tel contexte, il est crucial de protéger les journalistes indépendants et de leur permettre de faire leur travail sans entraves au lieu de les sanctionner. Les autorités algériennes doivent, en outre, cesser de réprimer des manifestants pacifiques qui s’expriment librement et permettre à tous les citoyens d'exercer librement leurs droits. 

Rappel des faits

Fondateur du site d’informations CasbahTribune, Khaled Drareni est correspondant pour la chaîne de télévision française TV5Monde et représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie.  

Il a été interpellé le 7 mars dernier, avec Slimane Hamitouche et Samir Ben Larbi, lors d’une manifestation organisée par le Hirak.  

Relâché le 10 mars et placé sous contrôle judiciaire, la police l’avait de nouveau arrêté le 27 mars et placé en détention à la prison d’El Kolea à Alger. Slimane Hamitouche et Samir Ben Larbi quant à eux, avaient été libérés le 2 juillet. 

Agir

LIBÉREZ LES MILITANTS DU HIRAK EN DÉTENTION EN ALGÉRIE

En février 2019, le Hirak, un mouvement pacifique a vu le jour en Algérie. Pour avoir participé à une vague de manifestation en faveur de réformes politiques dans le pays, les militants du Hirak ont été confrontés à la répression du gouvernement.

Montrez votre solidarité : demandez aux autorités algériennes de mettre un terme aux poursuites arbitraires contre les personnes qui militent au sein du Hirak et de libérer immédiatement et sans condition tous les militants et militantes pacifiques.