Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles
Une statue tenant la balance de la justice, au sommet de l'Old Bailey à Londres, le 12 décembre 2003. © REUTERS/Stephen Aird
L’impartialité au cœur de notre combat pour les droits humains
Chaque jour, nous nous mobilisons dans le monde entier mais aussi en France, pour défendre et protéger les droits humains en toute impartialité. Que signifie ce principe d’impartialité ? Réponse en 7 points.
1. Nous sommes indépendants
Notre mouvement est indépendant de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute croyance religieuse et de tout intérêt économique. Nous ne sollicitons aucune subvention : ni des États, ni des partis politiques, ni des entreprises, et finançons nos actions essentiellement grâce au soutien de nos membres et de nos donateurs. En savoir plus sur notre mode de financement et nos garanties.
2. Le droit international est notre seul parti pris
Chez Amnesty International, la défense des droits humains est notre mission. Ceux-ci sont protégés par le droit international, et c'est là notre unique référence.
L'ensemble de nos constats, de nos prises de positions et de nos demandes ne concernent que des comportements ou des lois qui ont un impact sur les droits humains. Nous ne prenons pas position sur des questions ou des débats qui ne relèvent pas de cette mission. En savoir plus sur Amnesty International.
Par exemple :
✅ Nous critiquons les comportements ou propos attentatoires aux droits humains, et donnons notre avis sur des lois, pratiques et politiques ;
❌ Nous n'avons pas d’avis à donner sur des personnalités, des dirigeants, des candidates et candidats à des élections. Nous ne qualifions personne de « bon » ou « mauvais » pour les droits humains.
✅ Nos actions visent à des changements spécifiques en matière de droits ;
❌ Nous ne soutenons pas une idéologie politique plutôt qu’une autre, ou un système économique plutôt qu’un autre.
3. La défense des droits humains n'est pas une idéologie
Les droits humains sont définis par un grand nombre de traités internationaux qui, à l’image de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et des Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques d’une part, économiques, sociaux et culturels d’autre part (1966), sont ratifiés par l’écrasante majorité des États dans le monde.
Le droit international relatif aux droits humains n’est donc ni une idéologie, ni une valeur morale. C'est un cadre légal qui définit des droits universels, inaliénables et interdépendants auxquels tous les êtres humains peuvent prétendre. Ce cadre légal est fait pour nous protéger toutes et tous. Il est de la responsabilité des Etats de le respecter et de le faire respecter.
Le respect des droits humains est la condition d’une société libre et juste dans laquelle chacune et chacun peut vivre en sécurité et dans le respect de sa dignité.
4. L’impartialité n’est pas la neutralité : nous sommes aux côtés des victimes
Lorsque des droits sont violés, nous sommes là pour les dénoncer, il est donc évident que nous sommes du côté des victimes. Dans le cadre des conflits armés, comme en Ukraine ou au Yémen, nous recueillons des informations sur les violations du droit international quels qu’en soient les auteurs et où qu’elles aient lieu, et menons campagne pour y mettre un terme. Pour autant, nous ne mettons jamais sur le même pied l’agresseur et l’agressé : nous sommes du côté des victimes.
La priorité d’Amnesty International sera toujours de veiller à ce que les vies des civils et les droits humains soient protégés.
Par conséquent :
Dans nos rapports, nos communiqués de presse, nous analysons la gravité, la fréquence et l’intensité des violations des droits humains et des crimes internationaux
Si un groupe est la cible d’un plus grand nombre de violations des droits humains que d’autres, il est logique que nous lui accordions une place plus importante dans notre communication
Par exemple, depuis le 7 octobre, et la vague de violence sans précédent qui touche Israël, Gaza et les territoires palestiniens occupés, nous dénonçons et continuerons de dénoncer tous les crimes graves commis, que ce soit par Israël, le Hamas ou toute autre partie au conflit.
Autre exemple, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, nous avons dénoncé le crime d'agression de la Russie. Nous avons publié deux douzaines de documents sur des violations du droit international humanitaire et des crimes de guerre commis par les forces russe. Et nous avons dénoncé l’écrasement de la liberté d’expression et de manifestation en Russie - ce qui a valu la fermeture de nos bureaux à Moscou.
5. Nous ne faisons aucune discrimination entre les victimes
Nous ne faisons aucune discrimination entre les victimes d'atteintes aux droits humains.
Par ailleurs, conformément à l'universalité et à l'indivisibilité de tous les droits humains, aucune catégorie de droits n'est plus importante que les autres.
✅ Nous sommes attentifs aux violations des droits humains qui concernent tous les groupes de la société ;
❌ Nous ne nous concentrons pas sur une seule catégorie de personne ou une seule minorité.
6. Nous défendons les droits des personnes, pas leurs idées
✅ Nous défendons les droits des victimes de violations des droits humains ;
❌ En aucune façon nous ne prenons position en faveur de leurs idées, de leurs déclarations ou de leurs comportements - sauf dans le cas où ceux-ci s’inscrivent dans le droit international des droits humains (défenseurs des droits humains notamment).
7. Notre impartialité nous oblige
Dans une époque où les idées très clivantes sont particulièrement mises en valeur et où certains recherchent, essentiellement, voire uniquement, du buzz et du clash, il pourrait être tentant de saisir certaines opportunités en matière de couverture médiatique ou d’angle de communication « attractif ». Face à la polarisation des débats, aux discours binaires, à la violence des mots et à l'urgence médiatique, notre volonté de rester impartial nous oblige.
À prendre le recul nécessaire pour raison garder
À étayer chacune de nos affirmations sur des recherches indépendantes
À ne pas abandonner le combat de la complexité
À garder comme seul curseur le droit international, le droit comme point de repère, comme phare pour nous aider à avancer.
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