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Manifestation en Iran © Getty Image
Manifestation en Iran © Getty Images

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Conflits armés et protection des civils

Iran : des manifestants morts en détention

Au moins cinq personnes sont mortes en détention à la suite de la répression des manifestations contre le régime.

Sina Ghanbari est morte à 23 ans, incarcérée dans le quartier dit de « quarantaine » de la prison d'Evin, à Téhéran, où les détenus sont placés juste après leur arrestation. Ce décès renforce nos inquiétudes concernant l’intégrité physique de centaines de détenus en Iran.

Des informations contradictoires circulent sur les circonstances de la mort de Sina Ghanbari, des militants contestant les allégations des autorités parlant de suicide.

Une inquiétude pour des centaines de détenus

Depuis, au moins quatre autres morts en détention ont été signalées, dont celle de deux autres personnes incarcérées dans le quartier de « quarantaine » de la prison d'Evin, selon Nasrin Sotoudeh, éminente avocate spécialiste des droits humains.

L’identité de ces deux personnes est actuellement inconnue. Au moins deux autres personnes arrêtées pendant la répression - Vahid Heydari et Mohsen Adeli - sont mortes en détention à Arak (province de Markazi) et à Dezfoul (province du Khuzestan) ce mois-ci, selon certaines sources. Dans ces quatre cas, des militants et plusieurs membres de la famille des détenus ont remis en cause la version officielle faisant état de suicides.

De nombreux proches des centaines de personnes placées en détention ont indiqué qu’ils n’arrivaient à obtenir aucune information sur elles, et qu’ils avaient été la cible d'actes d’intimidation et de menaces de la part des autorités alors qu’ils ne faisaient que se renseigner.

Lire aussi : En Iran, une répression de plus en plus violente

Des conditions de détention qui ne datent pas d’hier

Nous recueillons depuis longtemps des informations sur les conditions de vie effroyables dans les centres de détention en Iran, notamment sur le recours à la torture.

Les personnes soupçonnées d'être responsables de la mort de ces détenus doivent être suspendues de leurs fonctions et poursuivies dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales d'équité, sans recours à la peine capitale.

Il y a lieu de s’alarmer de ce secret, cette absence de transparence quant à ce qui est arrivé à ces détenus.

Au lieu de conclure hâtivement à des suicides, les autorités n'ont toujours pas mener une enquête indépendante, impartiale et transparente, dans le cadre de laquelle des autopsies indépendantes seront réalisées.

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