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Des Rohingyas dans un camp de réfugiés au Bangladesh © Andrew Stanbridge / Amnesty International

Des Rohingyas dans un camp de réfugiés au Bangladesh © Andrew Stanbridge / Amnesty International

Conflits armés et protection des civils

Rohingyas : un premier pas vers la justice

À Genève, le 27 septembre, le conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté une résolution pour que justice soit faite au Myanmar. Un grand pas pour les victimes rohingyas.

Cette nouvelle résolution laisse entrevoir une possible justice pour les Rohingyas et les autres minorités ethniques qui ont subi des atrocités aux mains des forces de sécurité du pays.

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s’enlise dans des considérations politiques, le Conseil des droits de l'homme relève le défi d'ouvrir la voie à la justice.

Il adresse un message clair de solidarité à toutes les victimes, ainsi qu'un avertissement ferme aux militaires birmans : leurs crimes ne resteront pas impunis.

Le nouveau mécanisme mis sur pied sera chargé de réunir et de préserver des preuves, et de préparer des dossiers en vue de poursuites judiciaires contre les responsables présumés de crimes parmi les plus graves relevant du droit international.

Une grande majorité a voté pour

La volonté de la Chine de bloquer la résolution fut un échec – la résolution a été adoptée par 35 voix pour, trois contre et sept abstentions.

Néanmoins, il est très inquiétant que la Chine ait cherché à soustraire les responsables à la justice et à l'obligation de rendre des comptes lors de ce vote. Cette action visant à entraver la justice pour les Rohingyas et les autres minorités intervient alors que la Chine se livre à de graves violations des droits humains contre les Ouïghours et les minorités musulmanes sur son territoire .

Lire aussi : Les Ouïghours placés dans des "camps de rééducation"

Si le Conseil des droits de l'homme a pris des mesures importantes dans la lutte pour la justice au Myanmar, il reste encore beaucoup à faire. Le Conseil de sécurité doit saisir la Cour pénale internationale au sujet de la situation au Myanmar.

Son entêtement à ne pas le faire entache sa crédibilité en tant qu'organisme international chargé de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.

Une campagne de longue haleine

Nous avons amplement rendu compte des atrocités commises par l'armée, notamment les incendies ciblés dans les villages rohingyas, l'utilisation de mines terrestres et les crimes contre l'humanité, dont les meurtres, les viols, la torture, les tactiques destinées à affamer et les expulsions forcées, ainsi que d'autres graves violations des droits humains infligées aux Rohingyas.

Nous avons recensé des crimes de guerre commis contre les minorités ethniques dans l'État kachin et dans le nord de l'État chan, où les violations se poursuivent.

Le 18 septembre 2018, la Mission d'établissement des faits des Nations unies sur le Myanmar a présenté son rapport final au Conseil des droits de l'homme, apportant de nouveaux éléments qui attestent de crimes commis par l'armée au Myanmar.

La Mission a demandé que les principaux généraux birmans et d'autres responsables présumés fassent l'objet d'enquêtes et de poursuites pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide.

Lire aussi : Toujours pas de justice pour les Rohingyas

Cette semaine, nous avons remis plus de 90 000 signatures de citoyens du monde entier aux membres du Conseil des droits de l'homme à Genève, demandant la création d'un mécanisme d'obligation de rendre des comptes pour les atrocités commises au Myanmar.

En outre, elle a invité les dirigeants mondiaux lors de l'Assemblée générale à faire en sorte que les généraux de l'armée birmane rendent compte de leurs actes.

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