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TURQUIE. Visite du président Recep Tayyip Erdogan en France. Emmanuel Macron doit rappeler fermement que les défenseurs des droits humains ne sont pas des terroristes. 

TURQUIE. Visite du président Recep Tayyip Erdogan en France. Emmanuel Macron doit rappeler fermement que les défenseurs des droits humains ne sont pas des terroristes. 

À la veille de la rencontre entre Emmanuel Macron et le président turc Recep Tayyip Erdogan, ce vendredi 5 janvier, Amnesty International France demande au président français de s’engager davantage en faveur des droits humains en Turquie. Il doit notamment plaider auprès de  son homologue turc pour l’abandon immédiat des charges à l’encontre des membres d’Amnesty International Turquie, comme de tous les défenseurs des droits humains, des journalistes et des membres de la société civile, accusés sans fondement de lien avec le terrorisme.

« Si nous saluons les déclarations successives de la diplomatie française dénonçant les attaques répétées contre la société civile turque, nous appelons vivement Emmanuel Macron à être plus ferme lors de son entrevue avec son homologue turc », a déclaré Cécile Coudriou, vice-présidente d’Amnesty International France. « Taner Kiliç, président de la section turque d’Amnesty International, est emprisonné et coupé de sa famille depuis maintenant près de sept mois. Parce qu’il est une figure emblématique de la lutte pour le respect des droits humains en Turquie, il est accusé de terrorisme par la justice turque. Emmanuel Macron doit rappeler fermement que les défenseurs des droits humains ne sont pas des terroristes. Au contraire, ce sont eux qui jour après jour mettent leur liberté et parfois leur vie en danger pour défendre les droits humains de tous. »

Depuis la violente tentative de coup d’État en Turquie, en juillet 2016, une répression d’une ampleur sans précédent s’abat sur les journalistes et professionnels des médias, les fonctionnaires mais aussi les défenseurs des droits humains.

« Lutter contre le terrorisme est certes un but légitime mais ne doit pas devenir un prétexte pour faire taire toute voix dissidente et bafouer les droits humains. Or, aujourd’hui, l’État de droit n’est plus respecté en Turquie. Quand en moins de deux ans, plus d’un tiers des juges et procureurs d’un pays a été limogé ou poursuivi pour de prétendus liens avec le terrorisme, y a-t-il encore une place pour la justice et la vérité ? Les poursuites dont sont victimes les défenseurs des droits humains, les journalistes et d’autres membres de la société civile n’ont aucun fondement et relèvent de la persécution politique pure et simple» a ajouté Cécile Coudriou.

Quand une figure aussi éminente que celle de Taner Kiliç est en prison, chacun est en danger. Il est grand temps de mettre un terme à cette spirale répressive.  

Complément d’information

Dossier spécial « Répression en Turquie » sur notre site.

Depuis la tentative de coup d’État de juillet 2016, une très forte répression s’abat sur tous ceux qui émettent des opinions dissidentes afin de les réduire au silence, répression favorisée par l’instauration, le 20 juillet 2016, de l’état d’urgence. Plus de 50 000 personnes sont toujours en détention préventive, pour de prétendus liens avec le mouvement de Fethullah Gülen, et un nombre équivalent de personnes se trouve en liberté conditionnelle pour les mêmes motifs. Pourtant, seule une minorité est poursuivie pour des liens directs avec la tentative de coup d’État. À la fin de l’année, plus de cent journalistes et travailleurs des médias étaient toujours en détention provisoire. Toute critique du gouvernement a largement disparu des médias traditionnels.

Taner Kiliç et « les 10 d’Istanbul »

Le 5 juillet 2017, Idil Eser, directrice d’Amnesty Turquie, était arrêtée avec neuf autres défenseurs des droits humains, lors d’un atelier sur l’île de Büyükada près d’Istanbul. Cette arrestation avait lieu près d’un mois après celle du président d’Amnesty International Turquie, Taner Kiliç. Si les « 10 d’Istanbul » ont été libérés sous caution le 25 octobre 2017, ils sont toujours poursuivis pour des charges en lien avec le terrorisme. Taner Kiliç, quant à lui, continue d’être détenu préventivement, accusé d’avoir téléchargé une application de messagerie instantanée, ByLock. Pourtant, des experts indépendants ont témoigné qu’il n’y avait aucune preuve d’un tel téléchargement sur le portable de Taner Kiliç, contrairement aux allégations du procureur qui n’a présenté aucune preuve confirmant l’objet des poursuites. Des milliers de personnes sont actuellement emprisonnée pour ce motif.

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