Portrait de Sawyeddollah
Portrait de Sawyeddollah
Sawyeddollah un réfugié rohingya se bat contre Meta
Depuis le camp de réfugiés de Cox’s Bazar au Bangladesh, Sawyeddollah mène un combat pour son peuple : obtenir des réparations de Facebook, qui a contribué au nettoyage ethnique des Rohingyas. Récit.
Il n’avait que 15 ans lorsqu’il a fui le Myanmar. Sawyeddollah et sa famille ont été forcés à l’exil pour échapper aux atrocités commises contre les communautés rohingyas par l’armée du Myanmar. 15 jours de marche pour atteindre le Bangladesh, où se sont réfugiées plus de 700 000 personnes qui fuyaient un nettoyage ethnique. Sawyeddollah et sa famille ont rejoint le camp de réfugiés de Cox's Bazar, le plus grand camp de réfugiés au monde. Ils y vivent toujours, sans aucune perspective de retour.
Dans ce camp de réfugiés surpeuplé, plongé dans une grave situation humanitaire, Sawyeddollah se bat. Il rêve de devenir avocat, il a fondé le Rohingya Students Network pour défendre les droits de son peuple. Mais il y a un combat qu’il mène de façon effrénée : faire reconnaître la responsabilité de Facebook dans le nettoyage ethnique subi par les Rohingyas.
Soutenez Sawyeddollah dans son combat en signant notre pétition
David contre Goliath ? Non, car la détermination de Sawyeddollah est sans faille et la nôtre aussi. Dans un rapport publié en 2022, nos équipes ont finement analysé les algorithmes de Facebook pour affirmer que la plateforme a contribué au nettoyage ethnique de la communauté musulmane des rohingyas.
« Bonjour du Bangladesh. Je vais vous parler de mon histoire et de mon peuple, victime d’un génocide commis par l’armée du Myanmar mais auquel Facebook a largement contribué. »
Depuis Cox’s Bazar, Sawyeddollah s’adresse à nous et à Mark Zuckerberg. 👇
Cela fait six ans que Sawyeddollah se fait le porte-voix pour que Meta assume sa responsabilité et verse enfin des réparations à sa communauté. Car si Facebook est pointé du doigt c’est parce que la plateforme a laissé pulluler des publications appelant à la haine contre les Rohingyas. « J’ai signalé de nombreux contenus mais ils n’ont jamais été supprimés. » explique Sawyeddollah. Le problème c’est qu’il s’agit du modèle économique plus le géant de la Silicon Valley gagne de l’argent. Les algorithmes de Facebook jouent un rôle délétère. Car derrière certaines publications, il y a eu de le violence, allant parfois jusqu'à la mort.
Pour Sawyeddollah, Meta ne peut se déresponsabiliser. Facebook a démultiplié la haine contre son peuple. Il demande réparation. « Nous demandons un million de leurs milliards ». Concrètement, cette somme représente 0,002% du chiffre d’affaires de Meta en 2021. Cet argent servirait à financer un projet d’enseignement dans le camp de réfugiés. L’entreprise ose réponse qu’ “elle ne s’engage pas dans des activités philanthropiques”. Meta ne peut nier sa responsabilité dans des violations des droits humains plus longtemps.
Nous menons le combat aux côtés de Sawyeddollah et du peuple rohingya.
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Signez notre pétition pour que ce jeune militant rohingya obtienne enfin les réparations demandées à Meta.
