Portrait de Luis Manuel Otero Alcántara © Amnesty International
5 ans de prison pour avoir dénoncé la censure contre les artistes à Cuba
A Cuba, depuis une loi promulguée en 2018, les artistes ne peuvent pas se produire dans lieux privés ou publics sans l’accord du gouvernement. Toute œuvre critique des autorités peut ainsi être interdite. Indigné par cette loi, l’artiste afro-cubain Luis Manuel Otero Alcántara est devenu l’une des figures de proue du mouvement de contestation San Isidro. Aujourd'hui, il paie son engagement.
5 ans de prison. C’est le verdict rendu en juin 2022 contre Luis Manuel après son annonce en faveur d’une manifestation dans une vidéo en ligne, en juillet 2021.
“L’œuvre d'un artiste [...] peut faire transparaître le sentiment qui se dégage de la réalité d'un pays. C'est une responsabilité qu'un artiste doit assumer [...]”
Il est déjà dans le viseur des autorités depuis plusieurs mois. Elles ont notamment saisi certaines de ses œuvres. C’est également la loi de 2018, à savoir le décret 349, qui a permis cette saisie. Grâce à cette loi, les autorités peuvent interdire “tout œuvre qui porte atteinte aux valeurs éthiques et culturelles”.
Pour militer contre la saisie de son matériel, Luis Manuel entame une grève de la faim.
Réponse des autorités ? Après l'avoir emmené à l'hôpital, elles l'ont tenu isolé et placé sous surveillance pour tenter de le museler. Il est aujourd’hui dans la prison de sécurité maximale de Guanajay. Il est régulièrement privé de son droit de visite et son état de santé se dégrade.
Le combat de Luis Manuel Otero Alcántara pour la liberté d’expression est légitime et nécessaire. Luis Manuel doit être libéré immédiatement.
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