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Les forces de dé sécurité tunisiennes lors d'une manifestation à Tunis, le 18 janvier 2021, Tunisie / ©Zoubeir Souissi - REUTERS

Les forces de dé sécurité tunisiennes lors d'une manifestation à Tunis, le 18 janvier 2021, Tunisie / ©Zoubeir Souissi - REUTERS

Liberté d'expression

Tunisie : une répression violente de la police lors de nuits d'émeute

Dix ans après la révolution du 14 janvier 2011, la jeunesse tunisienne est à nouveau dans la rue. Des manifestations de colère ont éclaté dans des quartiers populaires de la capitale et dans plusieurs villes de Tunisie pendant plusieurs nuits consécutives. La police a réprimé violemment ces manifestations en arrêtant un grand nombre de jeunes Tunisiens.

La tension sociale est palpable en Tunisie : la persistance du chômage, le manque d'avenir, les conséquences économiques et sociales du Covid-19 et les violences policières ont été les moteurs des récentes manifestations. Dans certains cas, elles ont dégénéré et laissé place à des actes de pillage et de vandalisme. La police a répondu aux jeunes manifestants par la violence. Rien n’autorise les forces de sécurité à déployer une force inutile et excessive, y compris lorsqu’elles font face à des actes sporadiques de violence.

Scènes de violences policières

Depuis le vendredi 15 janvier 2021, les Tunisiens sont dans la rue. Les manifestations ont éclaté dans la ville de Siliana, suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un policier agresser violemment un berger. Plusieurs vidéos inquiétantes, diffusées en ligne, montrent des policiers en train de frapper et de traîner au sol les personnes qu’ils arrêtent. Des témoignages illustreraient un recours illégal à la force et des mauvais traitements infligés aux personnes placées en garde à vue dans les postes de police.

Lire aussi : Dix ans après la révolution tunisienne, les victimes attendent encore justice

Le 18 janvier, la police a dispersé un rassemblement pacifique organisé dans le centre de Tunis en solidarité avec les manifestants et contre les violences policières. Selon deux manifestants que nous avons interrogés, des policiers ont attaqué les manifestants pacifiques à coups de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement.  

Au moins 630 personnes arrêtées

Depuis le début des manifestations, le ministère de l’Intérieur a confirmé l’arrestation de 630 personnes dont la plupart sont des mineurs.

Un défenseur des droits humains tunisien, Hamza Nasri Jeridi, membre de l’association DAMJ (Association tunisienne pour la justice et l’égalité) a été arrêté lors du rassemblement pacifique à Tunis le 18 janvier. Les autorités tunisiennes doivent garantir sa libération ainsi que celles de toutes les personnes arrêtées uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et leur droit de manifester.

La colère monte dans le pays. Nous restons attentifs à la situation actuelle en Tunisie et demandons à nouveau aux autorités tunisiennes de ne pas recourir à une force inutile et excessive contre les manifestants et de libérer les personnes arrêtées arbitrairement.

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