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URGENCE PROCHE ORIENT

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L'ambassade de Turquie refuse nos pétitions © AIF
L'ambassade de Turquie refuse nos pétitions © AIF
Liberté d'expression

Plus de 200 000 personnes disent non à la répression en Turquie

Ce matin, lundi 29 août, nous nous sommes rendus à l’ambassade de Turquie afin de remettre les plus de 200 000 signatures demandant au Président Erdogan de respecter l’Etat de droit suite à la tentative de coup d’Etat. Des actions similaires ont lieu dans d’autres pays comme le Royaume-Uni ou la Belgique.

Suite à la tentative de coup d’Etat sanglante , la répression contre la société en Turquie est extrêmement forte et impacte largement en-dehors des soutiens au coup d’Etat. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : fin juillet, 131 médias et maisons d’édition avaient été fermés, plus de 40 journalistes arrêtés ; plus de 15 000 personnes avaient été arrêtées et plus de 45 000 suspendues ou démises de leurs fonctions. Après cette répression, un climat de peur s’est installé dans le pays.

Grâce à nos recherches, nous avons pu alerter sur des actes de torture commis au sein des centres de détention officiels et non-officiels turcs, . Nos recherches font aussi état de disparitions forcées et d’arrestations arbitraires. De plus, les prisonniers voient leurs droits violés car ils ne peuvent consulter un avocat ou voir leurs familles.

Face à cette situation extrêmement préoccupante, vous êtes plus de 200 000 à vous être mobilisés pour demander au Président Erdogan de ne pas utiliser l’état d'urgence pour réprimer toute opinion dissidente et mener des purges de grande ampleur au sein de la société. Malgré cette forte mobilisation, l’ambassade de Turquie n’a pas accepté de recevoir les pétitions. Nous continuons toutefois à demander un rendez-vous à l’ambassadeur pour lui présenter le résultat de nos recherches et lui réitérer nos demandes de respect des droits humains en Turquie.