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Environ 6 000 personnes se sont rassemblées devant le collège du Bois d'Aulne à Conflans Saint-Honorine, en banlieue parisienne, le 20 octobre 2020, pour participer à une marche blanche en l'honneur de Samuel Paty. Parents et collègues se rassemblent autour d'un portrait de Samuel Paty à la fin de la cérémonie. © Samuel Boivin / NurPhoto

Environ 6 000 personnes se sont rassemblées devant le collège du Bois d'Aulne à Conflans Saint-Honorine, en banlieue parisienne, le 20 octobre 2020, pour participer à une marche blanche en l'honneur de Samuel Paty. Parents et collègues se rassemblent autour d'un portrait de Samuel Paty à la fin de la cérémonie. © Samuel Boivin / NurPhoto

Liberté d'expression

« Cette tragédie doit renforcer notre détermination à protéger la liberté d’expression »

Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été sauvagement assassiné pour avoir accompli sa mission d’éducation. Nous exprimons notre totale solidarité et notre profonde compassion à sa famille, à ses proches, à ses collègues et à ses élèves et condamnons avec la plus grande force ce crime insupportable.

Samuel Paty est mort pour avoir voulu enseigner à ses élèves l’esprit critique, la diversité de points de vue et les notions essentielles de liberté d’opinion, d’expression et de conscience, sans lesquelles il n’y a pas d’État de droit. En ciblant cet enseignant, son assassin a voulu s’attaquer à la liberté d’expression, pierre angulaire de notre société. Nous devons défendre sans relâche cette liberté. Elle autorise la critique d’une opinion, d’un courant de pensée, d’une religion, y compris à travers le blasphème. Elle implique donc d'accepter d'être choqué, perturbé, voire offensé.

Enseigner ces exigences est fondamental, et cette tragédie doit renforcer notre détermination à protéger la liberté d’expression sous toutes ses formes. Selon le droit international et, plus particulièrement, l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’une des limites essentielles à cette liberté est « tout appel à la haine, nationale, raciale ou religieuse, qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence ». C’est à l’État de garantir à tous et toutes la possibilité de jouir de ces libertés sans crainte.

Cet acte atroce a été commis par un criminel, animé par une idéologie mortifère. Les éventuels complices devront répondre de leurs actes et être jugés dans le respect du droit.  

Cette attaque nous met à nouveau à l’épreuve. Nous devons résister à la tentation de la division et de l’hostilité qui feraient le jeu de ceux qui commettent ou inspirent de tels actes. Nous devons plus que jamais garder comme repères nos valeurs et principes, ceux de l’État de droit, de la justice, de la liberté et de l’égalité de tous et de toutes. C’est la seule manière de répondre à la haine, à la violence et à la discrimination. Dans cette période d’instabilité et d’inquiétudes, le respect des droits humains doit plus que jamais rester notre boussole, même face aux attaques les plus odieuses. 

On ne combat pas la haine par la haine.

On ne combat pas l’intolérance par plus d’intolérance.

On en triomphe en garantissant le respect des droits de tous et de toutes. 

Les droits humains nous protègent. Protégeons-les.